Переосмысливая вузовский курс философии Москва 2008 Муниципальный институт г. Жуковского В. И. Селиванова Переосмысливая вузовский курс философии

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A propos d’un principe universel de connaissance
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A propos d’un principe universel de connaissance

scientifique et philosophique


1. Depuis Galilée, la problématique gnoséologique réserve une place centrale aux méthodes de la connaissance et les réflexions sur ces méthodes déterminent en fait le visage de tel ou tel système philosophique et même d’époques philosophiques entières. La philosophie du XX-e siècle nous a apporté une très grande diversité de méthodes, depuis la philosophie analytique du début du siècle et jusqu’à l’herméneutique et la synergétique de nos jours. On n’en est pas moins obligé de reconnaître qu’en cette fin de la première décénie du XXI-e siècle il n’existe toujours pas de méthodologie suscetible d’offrir une explication rationnelle d’un changement aussi rapide de leaders et, surtout, à élucider la question de l’existence d’un principe universel de connaissance (pour nous : scientifique et philosophique). Pour la première fois cette question fut formulée d’une manière un peu différente au XIX-e Congrès philosophique mondial (Moscou, 1993) par l’auteur de ces lignes, mais l’approfondissement ultérieur de cette idée attend encore son heure.


2. En repensant la philosophie contemporaine il faut reconnaître ce fait évident que toute méthode de connaissance scientifique ou philosophique est assise sur la capacité immanente de la pensèe humaine (y compris du niveau méthodologique) de sortir au-delà des limites restreintes dans le cadre desquelles elle avait été créée. Cette capacité est nommée extrapolation, elle est « imposée » à la raison par « sa propre nature » (Kant), et il est grand temps de fixer sur elle toute notre attention. La compréhension « traditionnelle » (ou généralement admise) de l’extrapolation en termes de simple report de connaissances d’un type d’objets sur un autre type est due dans une large mesure à l’étude de cette méthode dans ceux des domaines de connaissance où la frontière entre le savoir et le non-savoir apparaît avec une netteté particulière (physique, cosmologie, sinérgétique ... et, à partir du XX-e siècle, sciences sociales aussi). La valeur gnoséologique d’une telle compréhension « traditionnelle » de l’extrapolation ne sort pas du cadre d’un procédé méthodologique scientiste et n’aquiert pas de statut logico-gnoséologique (philosophique).


3. L’approche non-taditionnelle envisage l’extrapolation comme une procédure logico-gnoséoloque essentielle, c’est-à-dire comme problème du rapport entre l’objet et le concept dans la structure du savoir en développement. Quelles que soient les catégories et les structures catégorielles sollicitées par la gnoséologie, le centre de son intérêt reste le même : qu’est-ce la connaissance ? comment est-elle possible ? quelle est sa corrélation avec le monde objectif (la nature avant l’apparition de l’homme est seulement logique, ce qui veut dire – immédiatement ontologique) et avec le monde subjectif (le mystère de l’abandon de la logique est bien le mystère de l’origine de l’homme et donc de l’actuel Univers anthropique, déjà impensable sans notre existence) ? Autrement dit, le problème principal est de savoir de quelle manière l’objet est intégré dans la structure du concept et le concept devient structure propre de l’objet ? C’est là le problème d’extrapolation dans son expression proprement gnoséologique en tant que problème qui obsède forcément notre raison dans sa tentative d’appréhender la nature et soi-même. La prise de conscience de ce fait nous permet de conclure à l’existence d’un principe universel de connaissance aussi bien philosophique que scientifique, principe d’extrapolation capable d’inégrer toutes les méthodes actuelles et éventuelles de l’activité cognitive de l’homme dans le monde.


4. En tant que caractéristique universelle de la connaissance l’extrapolation peut être subdivisée en « effective » («authentique») et « réelle », en fonction de la spécificité des rapports sujet –objet. Conformément au principe d’extrapolation effective (authentique) dans tout type de connaissance il est nécessaire de prendre en compte le fait de présence ontologique de l’individu dans le monde (non-oubli gnoséologique de l’être ontologique de l’individu). L’ère d’extrapolation effective dans la connaissance ne fait que commencer mais, en attendant, nous recourons, en appréhendant les objets nouveaux, à la méthode d’extrapolation réelle, en utilisant toute la richesse des composantes logiques, gnoséologiques, méthodologiques, cognitives, personnelles et même psychologiques des savoirs accumulés afin de les multiplier. On peut dire qu’à la différence du principe d’extrapolation effective la méthode d’extrapolation réelle se présente comme une activité consistant à appliquer les structures logico-gnoséologiques et conceptuelles des savoirs existants pour explorer (ou construire logiquement) des objets nouveaux, ce qui veut dire que cette méthode se fonde complètement sur la capacité gnoséologique du sujet connaissant.


5. La gnoséologie nouvelle doit avoir pour tâche d’étudier les limites admissibles d’extrapolation déterminées avant tout par la spécificité de l’objet et le degré d’extrapolation de telle ou telle connaissance. Le dédoublement actuel de la connaissance en « logique de la nature » et « logique de la société » signifie en fait la duplicité de sa gnoséologie, les contenus ontologiques différents et les logiques absolument discordantes du concept. Les concepts scientifiques ont un caractère empirique, il est foncièrement impossible de les sortir au-delà de leur existence empirique, alors que la philosophie maîtrise initialement le concept d’où les contenus gnoséologiques de ces concepts qui ne possèdent pas de denatatums ou d’existence empiriquement vérifiable. Et cette « existence groséologique » en philosophie résulte de l’extrapolation des structures logico-gnoséologiques et conceptuelles (qui lui sont extérieures ) de la connaissance, ainsi que de notre capacité de penser et des structures idéologiques de la société.


6. Le principe d’extrapolation effective (authentique) doit être fondé sur le recours aux deux formes logiques du savoir et non seulement au contenu objectal de chacune d’elles. L’étymologie du mot « extrapolation » suggère directement la nécessité d’analyser la connaissance au-delà de ses limites, en termes de son rapport à une autre connaissance, en tant que logique de la contradiction. Cette idée est proche de deux autres principes fondamentaux de la pensée contemporaine - principe d’anthropie en tant que métaphysique première des sciences nouvelles de la nature et principe de synergie du monde les concepts de base duquel, loin de dèsigner un état physique, sont des concepts métaphysico-gnoséologiques dont le denatatum empirique reste encore inconnu. Par exemple, le concept de « chaos ». Pourquoi a-t-on choisi ce mot précisément pour désigner le prosessus premier « non-déterminé » d’auto-organisation ? C’est probablement parce que la science appréhende pour la première fois dans le concept de « chaos » ce domaine de l’existence qui n’obéit pas seulement aux lois scientifiques et naturelles (ou logiques) qui président au développement de la nature inerte et vivante (à l’exception de l’homme). C’est ce domaine de l’existence qu’elle désigne comme « chaos », quelque chose de « non-déterminé » et auquel elle attribue un sens initialement ontologique.


7. Pour concevoir l’extrapolation en terme de contraires immédiats de la connaissance fondamentale il convient d’étudier la possibilité logique et la réalité effective de la synthèse de la connaissance dédoublée que Marx ( et avant lui Kant) définissait comme synthèse future d’une science unique, celle de l’homme. Ici nous entrons déjà dans le domaine de l’extrapolation effective (authentique), principe universel de la connaissance dont notre raison prend conscience, en essayant d’utiliser les lois fondamentales des deux formes d’être logique de la connaissance comme condition nécessaire de leur synthèse. C’est peut-être la conclusion principale que nous pouvons tirer de notre effort en vue de repenser la philosophie contemporaine.