П. П. Румянцева Издательство Томского университета

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Е.А. Поливцева
Culture et valeurs communes.
Religion et l’identité européenne
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Е.А. Поливцева


IDENTITE EUROPEENNE MISE EN QUESTION


Les débats sur l'identité européenne se font de plus en plus vifs dans le contexte de l'élargissement et du traité constitutionnel de l'UE. Bien que la devise de "l'unité dans la diversité" soit généralement considérée comme la meilleure illustration de l'objectif de l'UE, les avis sont très partagés sur le sens qu'il faut lui donner.

Jusqu'à présent, l'identité de l'Union européenne a été surtout définie en termes politiques. Selon les traités, l'UE repose sur "les principes de liberté, de démocratie, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et de l'Etat de droit" [1. Article 6.]. Сertains hommes politiques et observateurs soutiennent que l'UE a besoin d'une identité plus forte pour être viable.

Mais aujourd’hui l’existence de l’identité europeénne stable est en question. Des études révèlent que les citoyens européens continuent de s'identifier avant tout à leur pays. Selon une étude Eurobaromètre, 86% des personnes interrogées se sentent fiers de leur pays, tandis que 68% sont fiers d'être européens. Le faible taux de participation aux élections du Parlement européen en 2004 semble en être l'illustration [2].

Le but de ce travail est de prouver, que l’identité européenne est un phenomène contestable et la période actuelle du développement de l’Union européenne n’est pas caracterisée par l’existence de l’identité réelle. Pour prouver cette thèse il faut examiner les éléments de l’identité européenne et établir, qu’ils ne sont pas viables en qualité des arguments de poids.

Il existe un certain nombre des éléments qui sont les parties intégrantes et les sources de l’identité européenne :
  1.  Mémoire historique
  2. Culture et valeurs communes
  3. Religion
  4. Politique commune

Mémoire historique et l’identité européenne. Les communautaristes estiment qu'une entité politique ne peut être stable que si elle est ancrée dans une histoire commune. La mémoire historique forme les idées commune sur le passé et l’attitude spécifique envers le monde environnant. Les images de l’ennemi et de l’allié sont créés dans la conscience des gens par les fragments du passé.

Dans la thématique de l’identité européenne on représente l’identité qui est forgée à travers le souvenir historique. Mais il s’agit là d’une simplification absolument inadmissible. Si l’identité d’une personne est déjà beaucoup trop complexe pour pouvoir etre circonscrite au singulier, cela vaut dans une bien plus large mesure pour une collectivité, voire une nation. L’identité de chaque individu se situe à l’intersection de roles joués par lui ou attendus de lui qui sont très diversifiés sur les plans individuel, social, régional, national, européen : cet individu appartinent à une génération définie, à une confession définie, à une nation, un groupe social, une catégorie proffessionelle, un certain niveau de formation – au cours de son existence, sa situation de vie va changer, passant d’enfant à père, de jeune à retraité et ainsi de suite [3. P. 49]. En résume, l’identité est soumise à des changments tout au cours de la vie, et la mémoire historique n’est que la petite partie de l’identité européenne.

Culture et valeurs communes. Il existe certes une culture européenne inscrite dans le processus de séparation des pouvoirs religieux, politique et civil. Les valeurs établies dans la Charte européenne (individualisme, pluralisme, État de droit, démocratie, solidarité) sont le fruit de l’évolution qu’a connu notre continent au cours du XVIIIe siècle. Néanmoins ces valeurs, nées en Europe, n’en sont plus aujourd’hui l’apanage dans la mesure où elles émergent avec plus ou moins de difficultés à l’échelle mondiale.

Au-delà des traits propres à une culture commune, les cultures européennes existent, mais ne coïncident pas nécessairement avec les États nations. Autrement dit, elles peuvent s’exciper des frontières et embrasser des aires culturelles aux contours flous puisque non déterminés géographiquement. Il y a par exemple une culture catholique, une culture rationaliste athée, une culture musulmane. Les traditions juridiques et économiques qui en découlent peuvent ainsi largement diverger [3. P. 52]. Une difficulté de taille émerge alors : les fondements culturels qui sont propres à l’Europe, notamment ses valeurs, sont aujourd’hui hissées au rang de valeur. On ne peut donc pas associer civilisation européenne et occidentale, sans prendre le risque d’écarter arbitrairement d’autres aires culturelles non européennes.

Religion et l’identité européenne. En effet, jamais l’Histoire n’a démontré l’existence d’une identité européenne homogène ni d’ailleurs son unicité religieuse. L’Islam et le Judaïsme ont eu également leur rôle à jouer dans la construction identitaire de l’Europe. L’origine des valeurs européennes est chrétienne, incontestablement, cependant que l’héritage juif et musulman est à prendre en compte (voir plus haut). Toutefois, cela ne signifie en rien que l’Europe est fondée sur des valeurs religieuses voire une religion particulière (le christianisme cohabite avec d’autres religions, en particulier l’Islam). Aujourd’hui la religion ne represente pas la valeur prédominante pour les européens à cause de la désaffection universelle à la religion en Europe. C’est pourqoui elle ne peut pas etre le facteur importante de l’identité européenne.

Politique commune. Les libéraux et les républicains défendent une culture politique commune, ou une identité civique, reposant sur des principes universels de démocratie, de droits humains, de l'état de droit, etc. exprimés dans le cadre d'une sphère publique commune et de la participation politique. Ils estiment que les identités culturelles, les croyances religieuses, etc. devraient être réservées à la sphère privée. Selon eux, l'identité européenne se formera à partir de pratiques politiques et civiques communes, des organisations de la société civile et d'institutions européennes fortes. Selon ce point de vue, "Unie dans la diversité" signifie que les citoyens partagent les mêmes valeurs politiques et civiques, tout en ayant des pratiques culturelles différentes. Les limites de la communauté devraient être une question de politique, et non de culture [4. P. 77]. Mais il est évident, qu’il y a beaucoup de contradictions entre les pays européens au niveau politique – quand il est nécessaire de défendre les intérêts nationaux, aucun pays ne se conforme totalement à la politique commune, et aucune valeur politiques ne peut résoudre ce problème entièrement.

En conclusion on doit synthétiser les arguments principaux et reconnaître, que la question de l’identité européenne est très actuelle à cause de la nécessité de créer la base idéologique de la politique commune et de consolider la population européenne hétérogène. Mais en effet, les elements de l’identité européenne généralement admis sont faibles et incertains : la mémoire historique est dominée par la concsience individuelle, les valeurs culturelles et politiques sont devenues l'apanage de tout le monde, pas seulement de l’Europe, la diversité religieuse sépare les Européens plutôt que les unifie. Il y a les germes de l’aspiration des européens de s’identifier comme les citoyens de l’Union européenne, mais il n’y a pas d’identité européenne, capable de jouer le role important à présent.

Littérature
  1. Journal officiel de l’Union européenne . Version consolidée du traité sur l’Union européenne [Электронный ресурс]. Режим доступа: ссылка скрыта, свободный.
  2. Fobian Jean. Valeurs et identité européennes [Электронный ресурс]. Режим доступа: ссылка скрыта, свободный.
  3. Mendras Henri. L'Europe des Européens. – Paris, 2007.
  4. Ricoeur Paul. Quel ethos nouveau pour l'Europe? – Paris, 2001.