Учебно-методическое пособие Майкоп 2009 удк 811. 133. 1(075. 8) Ббк 81. 471. 1-923

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Unité III
C'est la question à laquelle nous avons essayé de répondre.
Le modèle intonatif de la question totale est comparé à celui de l'interrogation partielle.
Dans cet article, 1'auteur présente sa propre conception du système phonétique du français.
rend compte de ...
Dans le travail qui va suivre, on cherchera d'abord à expliquer..., on analysera ensuite..., on s'intéressera particulièrement à
L'analyse des données empiriques a justifié 1'hypothèse avancée dans le travail ...
Cette démarche constitue grandement à ...
Sans affirmer que cette approche soit la seule possible, on peut supposer ...
Pour conclure, on peut dire que ...
Les grilles présentées si-dessous proposent un certain nombre de points qu'il convient de prendre en compte ...
Operations discursives
Bernard Gathelet a repéré 1’existence de onze ''socio-styles'', c'est-à-dire pratiques culturelles liées à la stratification de
Les médias sont des instruments spécialisés dans la production et la diffusion de messages à 1'intention d'un large public.
Notre analyse du journal a tenu compte des caractéristiques telles que
Mecanismes clefs de l’introduction et de la conclusion
Comment commencer
Formules assurant l’introduction
Conclusions en ouverture
Annoncer l'objet du travail
...
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Unité III


OPERATIONS ENONCIATIVES

Cours 1. Sujet énonciateur: discours en sciences humaines.

I. Contenu du travail: Familiarisation avec des marqueurs personnels existant au niveau d'un texte scientifique.

II. Commentaires:

Dans un texte scientifique le sujet énonciateur, producteur du discours, pent se manifester en surface sous différentes formes linguistiques. Les marques personnelles mises en jeu sont le plus souvent "nous" et "on" utilisés pour renvoyer à 1'auteur. Exemples:

C'est la question à laquelle nous avons essayé de répondre.

Dans cette étude on part du principe que ... (= nous partons du principe que ...)

L'effacement du sujet énonciateur donnant une impression d’objectlvité est typique pour un texte scientifique (et, en particulier, pour des résumés).

Les effacements du sujet énonciateur se réalisent prlncipalement par 1’emploi de constructions passives:

Le modèle intonatif de la question totale est comparé à celui de l'interrogation partielle.

La dérivation parasynthétique est mise en correspondance avec d'autres types de dérivation affixale.

La motivation à 1'étude du français étudiée ici réunit tout un faisceau de critères devant être mis en valeur.

On trouve aussi un autre procédé d'effacement du sujet énonciateur, particulière et caractéristique du résumé, qui consiste en une citation explicite de l'auteur:

Dans cet article, 1'auteur présente sa propre conception du système phonétique du français.

L'auteur démontre le simplisme des typologies existantes ...

Tout aussi caractéristique du résumé est 1'emploi des substantifs "cet article, ce texte, cet ouvrage, cette recherche" suivis d'un verbe marquant l’activité intellectuelle du sujet énonciateur:

Ce travail - retrace ...

- propose une analyse ...

- dénonce

- tend à rompre avec une démarche traditionnelle

- rend compte de ...


Cette étude - montre un aspect de ce problème...

- oppose des points de vues différents...

- envisage ce phénomène dans son contexte fonctionnel...

- donne la description de...

- repose sur 1'hypothèse selon laquelle...

Cette recherche - est axée sur...

- est centrée sur ... (se centre sur...)

- s'organise autour de deux axes princlpaux...

- analyse la relation qui existe...

- met en correspondance ...

- remet en cause...

- postule...

Cet ouvrage - traite de ...

- décrit comment...

- explicite...

- met en lumière (en évidence)...


Devoirs:

1. Intégrez les titres de vos travaux de fin d'études dans des énoncés portant sur:

a) la formulation du problème à élucider;

b) le choix des démarches à suivre:

c) 1'hypothèse de départ;

d) la nouveauté de la démarche proposée;

(cl.: vocabulaire ci-dessus).

2. Faites 1e même travail par rapport au titre et aux intertitres de votre article du FdM.

3. Dans votre article du FdM relevez des cas de la présence ou de l'effacement du sujet énonciateur. Analysez-les en fonction du commentaire ci-dessus.

4. Pratiquez toutes les possibilités d'effacement du sujet énonciateur dans le texte qui suit:

Dans notre travail sur la presse pour adolescents nous avons évité de rechercher une information générale sur certaines réalités de la société française (élaboration des dossiers thématiques du type: ''Les loisirs des adolescents", "Les adolescents et le conflit des générations", etc). Une telle recherche nous paraît peu productive ne pouvant aboutir qu’à des temoignages fragmentaires sur tel ou tel sujet. Nous rompons avec une prétention courante de traiter globalement des problèmes existant au niveau de la vie des adolescents.

Nous étions guidés par deux raisons dans le choix du corpus:

1) la presse pour adolescents ne se présente pas comme un tout homogène;

2) le petit nombre de documents analysés pourrait nous conduire à des généralisations hâtives.

Pour des raisons que nous avons évoquées, nous avons choisi un objectif restreint: analyser le fonctionnement d'une rubrique prise dans tel ou tel journal, sur un laps de temps donné (D’après FdM №173, Dans la presse pour adolescents).


Cours 2. Operations énonciatives. Distribution des temps.

1. Contenu du travail: Etude des marqueurs temporels par rapport à la structuration d'un texte scientifique.

2. Commentaires:

La distribution des temps qui marquent des repérages entre le temps de 1'énonciation et celui auquel se réfère l’énoncé n'est pas arbitraire. Elle permet dans certains cas de déterminer une structuration du discours qui peut être pertinente pour la lecture.

II est particulièrement aisé de repérer tout ce qui est de 1'ordre du récit historique qui se rencontre aussi bien dans le domaine de 1'histoire proprement dite (cl.: analyse historique dans une recherche littéraire) qu'au niveau de la structure d'un ouvrage scientifique en général ( information sur les recherches réalisées dans un domaine précis, compte-rendu historique). Ces séries temporelles (passé simple, plus-que-parfait, imparfait) qui ne fonctionnent qu'à la 3ème personne, forment des blocs faciles à isoler à 1'intérieur du discours. De tels récits historiques peuvent être assez longs et ils sont toujours placés au début de l’ouvrage. Les commentaires de 1'auteur (au Présent ou au Passé composé) viennent se greffer sur le récit historique, p.ex.:

Paul Passy avait remarqué une apparente anomalie phonétique au Val-d'Ajol, région où l'articulation de /r/ était "franchement roulée du bout de la langue; cependant, à la petite ville de Plombières il y avait une fréquence postérieure "à la parisienne". Le fait que 1'articulation de la capitale fut introduite dans un emplacement aussi isolé que Plombières paraissait difficile à résoudre. Mais le problème semble se résoudre lorsqu'on apprend qu'en 1858 Napoléon III choisit Plombières comme lieu de rencontre avec Cavour... Par le biais des études descriptives de Koschwits, nous savons que la cour de Napoléon-III utilisait surtout 1'articulation postérieure. Il semble donc probable que 1'invasion de Plombières par la nouvelle articulation soit le résultat direct de 1'imitation d'un groupe prestigieux.

Le futur (futur immédiat et futur simple) intervient au niveau de la structuration du travail afin d’anticiper son contenu en présentant les préoccupations essentielles de 1'auteur.

Dans le travail qui va suivre, on cherchera d'abord à expliquer..., on analysera ensuite..., on s'intéressera particulièrement à ...

Dans un premier temps (volet), on essayera de..., dans un second temps (volet), on testera la validité de cette hypothèse...

Le passé composé et le présent prédominent dans un texte scientifique en sciences humaines. Le passé composé intervient régulièrement au niveau de la formulation des conclusions ( résultats), ex.:

Nous avons tenté de ..., Nous avons vu que ..., Nous avons établi que ..., Nous avons verifié que ..., Nous nous sommes consacrés ci-dessus à ..., Les résultats de l’analyse du corpus out été regroupés (schématisés, systématisés ) de la manière suivante ...

L'analyse des données empiriques a justifié 1'hypothèse avancée dans le travail ...

Le travail entrepris a pemis de ...

Toutefois, il importe de mentionner une tendance assez nette à employer le présent dans des résumés où il prédomine sur les autres plans temporels. Cl. pour des exemples cités ci-dessus:

Le travail établit que ... L'analyse empirique vérifie si ... Les résultats de 1'analyse du corpus sont regroupés ... Notre analyse justifie 1'hypothèse avancée ... etc.


Devoirs:

1.Analysez l'emploi des temps dans le texte qui suit:

Les études pédagogiques sur la chanson sont rares et deja presque anciennes: elles sont presque entièrement constituées par le dossier "La chanson moderne en France, son utilisation pédagogique". R.Damoiseau et E.Marc y exposaient les conditions à réunir pour utiliser pédagogiquenent une chanson ( ... ). Leur argumentation essentielle consistait à souligner la valeur littéraire de certaines chansons et à minimiser l'importance de la musique. Pourtant la chanson n'est pas une poésie et ne peut être étudiée de la même façon, avec les mêmes exigences. C'est 1'ensemble de la chanson qui importe, non son texte seul ou sa musique seule. Ayant choisi cette optique, nous proposons ici certaines modalités de 1'utilisation pédagogique de la chanson de Gilberf Laffaille "Corso fleuri". Dans un premier volet, on argumentera le choix de cette chanson et dans le second volet, on montrera 1'intérêt à l'étudier pour mettre en évidence certaines réalités de la civilisation française (D'apres FdM, №173. Messages culturels de la chanson populaire moderne).

2. Relevez les temps employés dans votre article du FdM. Analysez-les en partant des commentaires ci-dessus.

3. Employez le Futur simple en parlant de la structuration de votre travail de fin d’études et le Passé composé en présentant des résultats éventuels.


Cours III. Opérations énonciatives. Modalités.

I. Contenu du travail: Familiarisation avec les marqueurs de certaines modalités investies dans les stratégies argumentatives d'un raisonnement scientifique.

II. Commentaires:

La specificité du discours scientifique se laisse aussi appréhender par 1'étude de la modalité définie en tant que relation entre le sujet énonciateur et son énoncé (prise en charge de 1'énoncé par le sujet énonciateur). II n'y a pas d'énoncé qui ne soit modalisé, mais les marqueurs des modalités, leurs combinaisons et leur distribution varient d'une série discursive à 1'autre.

1. Modalité assertive: marqueurs.

On peut supposer que tous les discours présentent la modalité de 1'ordre assertif: le sujet énonciateur prenant à son compte au moins un énoncé de son discours, auquel il attribue la valeur "vrai ou faux".

Le français ne dispose pas de marqueurs particuliers pour indiquer qu'il s'agit d'un énoncé assertif. Ce sont des marqueurs temporels et en particulier le Présent de l’Indicatif, qui jouent ce rôle, cl.:

Le présent article s'appuie sur l’analyse de deux jeux televisés en taut que dispositifs d'apprentissage du français: "Des chiffres et des lettres" et "Mardi-Cinéma". Mais il ne prétend en aucun cas, à partir de ces deux seules émissions, rendre compte du fonctionnenent des jeux télévisés de manière exhaustive. Il s'agit plutôt de proposer une approche, d’expérimenter une méthode de «lecture» tenant comptes des spécificités des médias, à partir de deux exemples et en formant 1'hypothèse que les démarches utilisées seraient applicables à d'autres émissions de même type ou de type voisin (FDM, № 181).


2. Modalité appreciative: marqueurs.

Le sujet énonciateur peut introduire dans son énoncé des jugements de valeur (du positif au négatif). Cette modalité de 1'ordre de 1'appreciatif est réalisée dans le discours scientifique par les marqueurs suivants:

adjectifs: important, essentiel, déterminant, décisif, exceptionnel, intéressant, inintéressant, majeur, adéquat, inadéquat, abusif, insuffisant, excessif, simpliste 

Nous analysons quelques traits essentiels... , Le principal acquis de cette recherche est...

adverbes: nettement, purement, essentiellement, principalement, approximativement, de plus en plus, plus ou moins, grandement, suffisamment, excessivement....

Les interrogations de ce type sont particulierement nombreuses

Cette démarche constitue grandement à ...

Ce phénomène existe essentiellement au niveau du discours.

3. Modalites et structuration du discours.

Les modalités participent à la structuration de certains discours parce qu’elles se distribuent régulièrement à 1'intérieur de ceux-ci.

On peut remarquer une répartition assez nette des modalités de 1'ordre du non-certain (possible) dans la partie des résumés concernant la formulation de 1'hypothèse de départ et le choix de la démarche à suivre (où cette modalité traduit les incertitudes et les lacunes dans la connaissance du phenomène):

Sans affirmer que cette approche soit la seule possible, on peut supposer ...

Cette forme de compétence nous paraît importante à développer dans le cadre de 1'apprentissage de la lecture.

Selon notre hypothèse, le repérage des éléments lexicaux renvoyant à un même référent et de leur entourage dans le texte permettrait l’établissement de réseaux sémantiques et porrait donc fournir des indications précieuses sur la manière dont le thème est traité.

La modalité du possible est aussi très fréquemment utilisée pour présenter une conclusion et une classification:

Pour conclure, on peut dire que ...

Les résultats peuvent être schématisés de la manière suivante...

En fait, schématiquement, des cas suivants sont possibles ...

Les modalités du devoir et du falloir sont souvent employées pour formuler les prémisses nécessaires d'une démarche, les caractéristiques nécessaires(«déontiques») d’un comportement:

Pour décoder un journal, il faut le situer sociologiquement. Pour comprendre le message journalistique, il faut, en plus, se souvenir que dans ce type de média la forme fait le fond.

Les grilles présentées si-dessous proposent un certain nombre de points qu'il convient de prendre en compte ...

L’enseignant doit se donner tout entier à sa mission sociale et s'effacer le plus possible comme individu fait d'humeur et de sensibilité.

III. Devoirs:

1. Relevez les marqueurs de modalté dans le texte qui suit, analysez leurs fonctions:

Aujourd'hui , guidés par de nombreux programmes qui invitent à"initier les élèves à une culture accordée à la société de notre temps, nous pouvons relancer le débat sur l’exploitation pédagogique de la chanson. Sans affirmer que la musique soit première, on peut supposer que le texte et la mélodie aient une importance égale pour la perception de la chanson. II n'est pas sûr qu’on doive exiger que "les paroles soient clairement perçues". I1 nous semble qu'il faudrait aborder des textes qui, privés de leur musique, peuvent paraître un peu plats, privés d'intérêt. On pourrait de cette manière remarquer la stylisation opérée par un compositeur à partir d’un texte poétique. II faut rompre avec une démarche simpliste donnant la priorité aux paroles. Les disques, les cassettes et la vidéo devraient permettre à tout enseignant d'appréhender la chanson moderne d'une manière neuve correspondant mieux à son statut dans les chaînes de communication et préparant les élèves à prêter une oreille critique et exercée aux flots de paroles chantées que déversent quotidiennement la radio, la télévision et les disques et qui constituent une sorte de fond culturel pour chacun d'eux (FDM, №173).

2. Analysez les modalités qui participent à la structuration de votre article du FDM.

3. Faites recours à des modalités différentes susceptibles de structurer votre travail au niveau de la formation de 1'hypothèse de départ, du choix de la démarche à suivre, de la présentation des résultats essentiels.


Unite IV

OPERATIONS DISCURSIVES

I. Contenu du travail. Familiarisation avec certaines régularités de la réalisation des opérations discusives fondamentales: définition et description.

II. Commentaires:

L'étude de la distribution des opérations énonciatives ne suffit pas à elle seule à mettre en évidence le fonctionnement du discours scientifique du point de vue de son agencement. Le discours est structuré par des opérations intellectuelles mises en jeu dans l'activité scientifique considerée telles que "définir', "analyser", "classifier", "décrire", "illustrer" (opérations correspondants à des intentions de communication bien précises).

1. Une opération discursive: la définition.

La construction du savoir et son exposition supposent qu'on se donne des concepts explicitement définis qui constituent soit les prémisses théoriques admises comme vraies soit l’aboutissement de la recherche. Ces concepts peuvent être présentés dans une phase préliminaire (appareillage théorique de la recherche) ou utilisés dans le cours du raisonnement. La définition est obligatoirement présente dans un résumé, où elle a pour but d’assurer la compréhension de certains éléments du texte et non de tous les éléments: sont explicités ceux qui constituent 1'objet cenbral de l'exposé et non ceux qui interviennent à titre secondaire, sans compter les termes qui ne sont pas définis parce que 1'auteur les suppose connus du lecteur.

En tant qu’opération discursive la définition revient soit à une "traduction" paraphrastique d'un terme supposé non connu ou pouvant être interprété différemment, soit à 1'énoncé de certaines propriétés du terme à définir.

Dans le premier cas, elle se trouve réalisée par différents procédés dont le plus élémentaire est constitué par 1'apposition, l’explication précédant ou suivant le terme défini, sans qu' il soit possible de dégager une régularité absolue. Les marqueurs de 1'apposition sont constituées par des signes typographiques (virgule, deux points, tiret, parenthèses) ou par l'emploi de "ou", "c'est-à-dire", "dit", "appelé" encore", p.ex.:

Toutes les représentations stéréotypées d'un imaginaire collectif forment un système de références structuré par les formes de la pensée, de la sensibilité et de l'action : les mentalités.

Bernard Gathelet a repéré 1’existence de onze ''socio-styles'', c'est-à-dire pratiques culturelles liées à la stratification de la population française.

Les exemples cités ci-dessus peuvent permettre de passer de la conception étroite du sens {"sens" - ce que le locuteur dit explicitement sur le référent) à sa conception beaucoup plus large (sens dit "pragmatique").

Des procédés lexicaux et syntaxiques mettent explicitement en relation le définissant et le défini:

On désigne aujourd'hui par le terme de médias 1'affichage organisé, la presse, le livre de grand tirage, les stations de radio, les chaînes de télévision, le cinéma commercial.

Les médias sont des instruments spécialisés dans la production et la diffusion de messages à 1'intention d'un large public.

Le terme "déterminant" est pris ici dans son acceptation suivante.

Dans le second cas, la définition a pour fonction de préciser la cause et 1'origine du phénomène, ses éléments constitutifs, ses effets (c'est ce qu'on appelle "definition étendue"):

L'analyse automatique du discours se donne pour objectif de mettre en évidence les positions idéologiques inscrites "en profondeur" dans les textes. Une lecture de ce type n'accorde qu'une importance secondaire à la surface des textes. Les contraintes matérielles du traitement automatique imposent une déconstruction du texte pour le transformer en énoncés canoniques de la forme correspondante.

2. Une opération discursive: la description.

Quand il s'agit de présenter l’objet d'études ou d'exposer les données brutes qut vont servir de base à la théorisation (analyse), intervient une autre opération discursive: la description, qui ne se distingue pas très nettement à un niveau syntaxique de la "définition étendue" (éléments constitutifs plus propriétés, cf. supra), mais qui, de point de vue de l'énonciation, procède d'une intention de communication différente. Les descriptions ne se laissent pas toujours réduire à un modèle unique, même pour une série homogène de discours, mais elles mettent en jeu des procédés rhétoriques et syntaxiques décelables qui organisent la texte.

Dans un discours en sciences humaines la description qui présente les données recueillies préalablement ou les phénomènes directement observés par le chercheur, ne se laisse pas isoler dans le texte. De plus, elle est souvent imbriquée dans une autre opération discursive que 1'on peut appeler "analyse" ou "interprétation".

Dans tous les cas, 1'objet de la description peut être aussi donné sous une forme non-discursive (tableaux, courbes, graphiques. schémas, croquis, cartes, photographies etc..) qui est intégrée plus ou moins étroitement au discours lui-même. Cela peut être un simple renvoi du texte au graphique, p.ex.:

L'enquête par questionnaire a d'abord cherché à répartir des types différents de la motivation à 1'étude du français (cf. tableau 7).

ou l’utilisation d'embrayeurs:

L'étude statistique réalisée a donné les résultats présentés au tableau 2.

Le tableau montre (illustre) nettement la différence entre les groupes repérés...

La description utilise souvent le procédé d'enumération qui présente les éléments en vrac.

La culture médiatique recourt à des codes différents: code verbal, écrit et oral, avec tous les effets possibles de graphie et de mise en page ou d'intonation: code iconique, dessin ou photo, en noir et blanc ou en couleur. On les organise à 1'aide de la disposition typographique.

Notre analyse du journal a tenu compte des caractéristiques telles que:

- Types de contact établi: lecteur – lecteur; journal - lecteur; lecteur - vedette.

- Manière dont est introduit 1'article: simple titre, introduction générale, illustration etc.

- Thème unique ou thèmes divers, annnonce(s) dans les titres, les sous-titres.

- Profil du lecteur: son identité, ses activités, ses idées etc.

- Position du journal (ou des journalistes).


Cette énumération peut être hiérarchisée de façon suivante:

L'inventaire et le classement des cultures révèle des choix et des silences significatifs, des thèmes dominants. Ils mettent en évidence des approches différentes. Il existe des discours qui rapportent un évènement, présentent un produit, racontent une histoire... Les autres discours sont faits d'opinion, de jugement, de stéréotypes ou de clichés; c'est la dimension culturelle du message.

Les caractéristiques réunies se laissent répartir en deux groupes distincts. Le premier inclut celles qui se rapportent au référent extralinguistique, le second, celles qui relèvent de la personnalité du sujet énonciateur.

Devoirs:
  1. En fonction du commentaire ci-dessus, analysez des procédés de définition et de description employés dans votre article du FDM.
  2. Définissez les concepts de base de votre propre recherche.
  3. Décrivez la spécificité du phénomène analysé dans votre travail.


Unité V

MECANISMES CLEFS DE L’INTRODUCTION ET DE LA CONCLUSION

Les introductions débutent par des généralisations à partir desquelles un cadre plus serré se fixe, mais elles sont destinées aussi à donner une appréciation des limites de l’objet d’études et de citer certaines erreurs ou quelques stéréotypes qu’il s’agit d’éviter dans le travail entrepris.

COMMENT COMMENCER :

...par une généralisation

...par une erreur ou une idée stéréotypée qui doivent être réfutées

...par une question (et une reformulation des réponses simplistes au problème évoqué)

...en déterminant ce qui ne sera pas traité, ce qui restera en dehors du champ de l'analyse (les limites du sujet)

...en situant le problème dans son contexte

...en déterminant une démarche.

Formules assurant l’introduction : Nul ne peur nier le fait que...; A la question qu'est-ce que (...) », il y a une première réponse spontanée, c'est (...). Mais cette réponse est ambiguë; II serait naif de croire que (...); Cet article (cet exposé / cette dissertation) s'interroge sur...; Il n'est pas question de (...) dans le cadre de cette recherche; Nous nous limiterons par....; Il s'agit plutôt d'analyser/d'examiner (...); Avant de pouvoir développer le sujet, il est nécessaire de (...); Il convient de définir chacun des termes du titre de cet article. Pour cerner les caractéristiques particulières de... on a besoin de .....

Conclusions: Terminons par (...). ; Nous terminons donc (...), ; Peut-être est-ce en définitive (...), En définitive, (...).; Finalement, (.,.). ; Pour toutes ces raisons, (...). ; Pour conclure, (...), En conclusion, en guise de conclusion (...)

Conclusions en ouverture: Et nous y consacrerons notre prochain article; Il y aurait encore / dans un autre travail /beaucoup à dire sur (..,); Mais nous aborderons ce problème dans notre recherche ultérieure;

Conclusions en question(s):

avec ou sans réponse

Quelles conclusions tirer de (cette analyse) ? (...) Est-on en mesure de dresser un bilan exhaustif de (...) ?

Conclusion en épilogue:

Comment clore de telles réflexions qui, d'ailleurs, ne font qu'inciter à des études ultérieures? Toute clôture ou fermeture du sujet ne serait qu'une simple construction temporaire.

Nos résultats exigent une vérification plus approfondie. Mais ce serait l'objet d'une étude ultérieure.


INTRODUCTION. Critères de réalisation (Procédures) (Démarches)

Annoncer l'objet du travail et préciser ce qui ne sera pas traité. Annoncer le fil conducteur du travail. Utiliser une amorce. Pour écrire une amorce on peut partir d'un thème plus général qui englobe celui du sujet en utilisant une ou deux phrases avec un élément central. Pour créer un élément central, il faut absolument parler ici du thème à traiter. Ne jamais présenter un élément du plan dans ce passage.

Mots à utiliser pour introduire l'élément central : ainsi - quand on est parti d'un thème global, en revanche - quand on est parti d’un thème opposé.

Annoncer le plan (1re partie, 2ième partie).

Suggérer le thème qui sera abordé dans chaque partie.

Décortiquer les éléments clés du sujet avant de rédiger le plan.

Mobiliser les savoirs à partir du questionnement (qui, quoi, quand, où, comment, pourquoi, effets positifs et négatifs) avant de passer à la rédaction du plan.

Préparer et peaufiner l'introduction et la conclusion après avoir rédigé le plan.

Globalement, l'introduction ne dépasse pas 1 /8 de tout le texte. Seuil de tolérance 1/10 de tout le travail.


CONCLUSION

Critères de réalisation (Procédures) (Démarches)

Reprendre les grandes lignes de l'exposé. Présenter un bilan du travail. Élargir le débat (Conclusion en ouverture). Avouer certaines limites (voulues, imposées, etc.) et même mettre en question des conclusions trop hâtives. Dans tous les cas il s'agit de faire un bilan où l'achèvement s'avère nécessairement partiel et incomplet.


CONCLURE Critères de réussite (Seuil de tolérance)

Pas d'exemples et pas de développement ici. Ordre respecté. Longueur respectée. Pas de hors sujet, pas d’oubli des points essentiels. Pas de détails trop précis. Absence des citations. Pertinence des mots choisis. Pas de contresens. Pertinence des connecteurs de liaison. Perrtinence du plan de la recherche par rapport à l'introduction et à la conclusion. Pas de répétition de phrases.

(D’après David Elder , FDM, № 332)


Appendice I

Révision et contrôle


Texte 1

Le présent article