Конспект лекций французский язык в мире и его территориальные

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Diversités et variations
Système vocalique
Pour dire non au terrorisme.
Problèmes secondaires.
References bibliographiques
В современном французском языке
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2. К вопросу
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I. A. Makeenko


DIVERSITÉS ET VARIATIONS

DANS LA PRONONCIATION DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN


La phonétique a une très grande importance dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères et dans l’acquisition d’une compétence de communication orale. Etant un moyen de communication entre les hommes, la langue doit avoir ses règles de prononciation assez strictes. Elles sont étudiées par une branche de la phonétique nommée orthoépie (ou phonétique normative), c’est-à-dire un ensemble de règles qui déterminent la «bonne» prononciation d’une langue. Les règles orthoépiques sont données dans de nombreux manuels de phonétique, mais lorsqu’on écoute les Français s’exprimer on constate nombreuses variations et certains écarts des normes orthoépiques. C’est un fait bien connu que la prononciation d’une langue ne reste pas toujours la même. Elle subit au cours de son histoire de nombreux changements. Mais on a le droit de parler d’innovations phonétiques seulement quand elles deviennent communes à tout un groupe qui connaît les règles de l’orthoépie.

Les facteurs qui déterminent les changementы phonétiques sont divers et il paraît logique de voir la réalisation des sons à l’intérieur d’un système sous l’influence des facteurs concrets.


Système vocalique


Сe système reste le même au cours du XX et du début du XXI siècles ce qui peut être représenté par le trapèze articulatoire des voyelles:


Antérieures Postérieures

Labialisées Labialisées Non labialisées


Très fermées i y u



Fermées e ø o

ב

Moyennes

œ ב

Ouvertes ε œ

ε α α

Très ouvertes

a


1) On doit constater que ce système est réalisé quand la voyelle se trouve en position accentuée. Dès qu’elle est en syllabe inaccentuée les oppositions de timbre [e]/[ε], [o]/[ ב], [ø]/[œ] sont neutralisées au profit d’un timbre moyen qui peut être représenté par un archiphonème correspondant [E], [O], [Œ].

a) [E]. L’harmonisation vocalique est le processus de modification du timbre d’une voyelle inaccentuée sous l’influence de celle qui est accentuée. Elle peut causer une influence ouvrante ou fermante sur la voyelle inaccentuée. Ce qui donne un [E] plus ou moins neutre pour les graphies soulignées: les élèves, c’était fait, des effets; vous aimez, du plaisir.

Dans les mots comme «marée», «marché» – bien qu’il y ait un accent aigu ou bien un -ez final, on entend prononcer [E] lorsque la voyelle de la syllabe accentuée suivante est un [α]: la marée basse, c’est malgré moi, parlez bas! C’est aussi une harmonisation vocalique.

b) [O]. Lorsque les mots contenant les graphies «o», «au», «eau» en syllabes inaccentuées, les voyelles sont prononcés d’une manière neutre: au soleil, c’est jolie! le beaujolais, la manométrie.

c) [Œ]. La graphie «е» qui dans sa grande majorité se situe en syllabes inaccentuées, suit les mêmes habitudes que celles des autres voyelles d’aperture moyenne. C’est ainsi que dans les mots tels que «mercredi», «ceci», «celui», etc. elle correspond à un timbre moyen pareil à celui des mots dont la graphie est soulignée: peut-être, veuillez venir, ce jeudi passé, etc.

2) L’opposition des phonèmes [α]/[a] attire l’attention des linguistes depuis longtemps et semble être très instable. Certains prétendent que le [α] grave est en voie de disparition étant le son le plus postérieur du français ce qui l’oppose au système vocalique étant nettement antérieur. D’un autre côté on entend distinctement un [α] postérieur dans les mots comme: grâce, mâle, pâle et après la consonne [r] en position finale: c’est très rare, un baron. On constate que c’est un son [A] – un son intermédiaire entre le [α] grave et le [a] clair dans le groupe -roi: trois, boiseur; les suffixes -ation: récréation, génération; -aille: muraille, ferraille et -able: considérable, honorable.

3) L’opposition des voyelles nasales [ε]/[œ] est très affaiblie dans la langue contemporaine. Le rendement phonologique du [œ] est assez faible et son emploi est très restreint. C’est pourquoi la délabialisation du [œ], le rapprochant du [ε] ne peut amener au changement de sens, car on ne trouve l’opposition de ces phonèmes que dans une paire de mots: brun – brin.

La délabialisation du [œ] a été noté au début du XX siècle à Paris et dans plusieurs régions de la France. A présent, le passage du [œ] à [ε] est devenu presque une règle, à quelques exeptions près – lecture de poésies classiques, conversation de la conférence. Pourtant G. Straka dans un de ses articles du milieu du XX s. juge la confusion entre le [ε] et le [œ] très déplaisante.

D’un autre côté P. Léon en analysant led discours de Charles de Gaule a constaté qu’il a remplacé le [œ] par le [ε] dans la majorité des cas.

4) Le [ ] instable, ou bien caduc cause un problème très délicat. La transcription par [ ] donne à penser qu’il pourrait s’agir d’une prononciation particulière qui ferait exception aux lois de position. Il est didactiquement préjudiciable de la présenter sur le même plan que les voyelles qui sont accentuables. Il s’agit d’une voyelle qui peut devenir muette. Quant à la question de savoir pourquoi cette graphie «е» est parfois prononcée, parfois muette, la réponse ne peut être donnée que dans un contexte rythmique et phonétique et non pas en fonction de la seule référence à l’écrit. On peut donner un schéma, sous forme très simplifiée, de la chute de [ ] dans la langue parlée quand il y a une suite de syllabes avec «е»:


5 4 3 2 1

j’ dis

je l’ dis

j’ te l’ dis

Je n’ te l’ dis


C’est-à-dire que chaque syllabe paire à partir de la fin de la phrase perd le [ ].

La chute du [ ] a encore pour conséquence l’apparition de nouveaux groupes consonantiques qui semblent ne pas être propres à la langue française, comme [ts ], [tsa], [dsa ], [∫wi ].

Exemples:

Pas d(e ) ciné – [pa-tsi-‘ne]

Un peu d(e ) ce jus – [ε-pœ-ds-‘ y]

Je n’ai pas d(e) ça – [ -nE-pa-‘dsa]

J(e ) suis fort – [∫wi-‘fב r].


Système consonantique


Le consonantisme du français reste le même (20 consonnes), mais il subit aussi certaines modifications qui sont liées à la prononciation ou bien à la chutte de la consonne finale, à la modification du son à l’intérieur du mot, à la réduction des groupes de consonnes dans la chaîne parlée.

1) L’influence de l’orthographe est assez forte et entraîne la réalisation sonore de consonnes finales où la norme orthoépique les considère comme muettes:

a) Un certain nombre apparaît dans les adjectifs numéraux, dans les dates, dans le compte (consonnes soulignées): le neuf mai, c’est une pièce de cinq francs.

b) Dans les monosyllabes - but, fait, moeurs, août, quand [t]: chaque année au mois d’août, avoir un but dans la vie, «Vivre sans but, c’est laisser disposer de soi l’aventure» (Gide).

c) La prononciation des sons finaux [kt] est devenu stable dans les mots suivants: compact, contact, correct, direct, infect, intact, strict.

Il y a hésitation dans la prononciation de ses sons dans les mots: aspect, distinct, exact, intellect, respect, suspect, verdict. Les dictionnaires récents donnent deux variantes avec voyelle finale et consonnes [kt].

On pourrait dire que les Français prononcent la consonne finale des monosyllabes pour leur donner plus de consistance sonore, pour les rendre plus solides, pour éviter le risque de confondre ces mots avec d’autres qui leur ressemblent: cinq = saint, ou = août.

2) Certaines consonnes ont tendance d’être assimilées si cela n’entraîne aucune confusion de sens. Ainsi la consonne [s] du suffixe -isme subit l’assimilation régressive de sonorité de la consonne [m] qui la suit et [ism] se transforme en [izm]. Cette tendance ne touchait au début que le mot «fascisme» à la connotation négative [fa∫izm]. On peut dire qu’actuellement cette tendance prend de plus eu plus d’extension et se généralise ce qui permet de dire que le suffixe -isme n’aura qu’une forme de prononciation [izm].

Exemple:

Pour dire non au terrorisme.

Une explosion de nationalisme.

Le libéralisme s’oppose à l’intervention de l’Etat.

Les Français d’aujourd’hui prononcent de plus en plus régulièrement des mots comme secondaire avec un [g] et non avec un [k] = [skבdEr].

Exemple:

Problèmes secondaires.

Enseignement secondaire.

On suppose que l’apprentissage de la langue se fait en milieu scolaire et que l’orthographe de certains mots est connue avant la forme sonore. Ainsi l’enfant passe de la graphie au son et non à l’inverse.

On pourrait aussi considérer cette prononciation comme exemple d’assimilation progressive. A la suite de la chute du [ ] le «s» sourd cause une influence assourdissante au son sonore qui suit [g].

Mais il est à signaler que le mot «second» [s -gב] garde sa prononciation , pour éviter la confusion entre ce mot et un autre qui ferait passer son énonciateur pour un grossier personnage.

La consonne [ ] tend à se réaliser comme 2 consonnes [n + j], par exemple : les montagnards [mב-ta-‘njar], nous peignons [pE-‘njב]. Cette tendance est même notée à la fin acoustique des mots : le signe [sinj]. Dans la prononciation de la jeune génération on ne peut fixer que [n+j]. Cette substitution du [ ] au [n+j] peut être expliqué par ce que l’opposition de ces deux sons n’a guère de rôle fonctionnel.

Selon les règles d’orthoépie, la graphie -ill se réalise [ij]. Il y a tendance à l’alignement sur [ij] des dérivés des mots qui font exception de cette règle : mille, ville, tranquille = [il]. On entend les Français très souvent prononcer [ij] dans les mots millions, millier, milliard. Cela se réalise sous l’influence de l’orthographie et par analogie avec les mots comme fille, triller, vieillard etc.

La réduction des groupes des consonnes – loi phonétique stable qui régit le français depuis l’époque de sa formation reste en vigueur. Aujourd’hui la réduction atteint les sonantes [r], [l] : not(re) prof, une aut(re) fois, quat(re) personnes, pa(r) ce qu’il est jeune, i(l) y a du monde partout, c’est pas possib(le). Ce phénomène phonétique peut être gros de conséquences, car il entraîne la disparition du pronom impersonnel il dans les tournures comme (il) faut, (il) vaut mieux, et du premier élément de la négation française: Je (ne) dois pas faire ça! Ils (ne) viendront pas!


Liaison


Traditionnellement, les liaisons sont classées en 3 types : liaisons obligatoires, interdites et facultatives. En parlant des tendances dans l’emploi des liaisons, les manuels du XX siècle soulignent que le style parlé réduit au minimum les liaisons. La langue familière garde essentiellement les liaisons à fonction grammaticale du pluriel: ils arrivent demain, elle nous a vus, les bons étudiants.

Néanmoins quand on regarde les chaînes de télévision françaises on est étonné d’entendre le grand nombre de liaisons prononcées par le présentateur. On peut supposer que le langage des présentateurs est assimilé à de «l’écrit oral», car le plus souvent ils lisent un texte préparé sur un dispositif placé juste au-dessus de la caméra. Il reste à savoir à quel point cette « lecture » influencera l’emploi des liaisons dans le langage des Français du XXI siècle, s’il y aura la réactualisation des règles classiques.


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES


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Grandmangin M. Phonétique progressive du français. Clé International, 1998.

Guiraud P. Le français populaire. P., 1965.

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Laroussi F., Babault S., Bavoux Cl. Variations et dynamisme du français: une approche polyphonique. P., l’Harmattan, 2001.

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Voitiouk N.A. Phonétique théorique du français contemporain. Lviv, 1974.

Wioland F. Prononcer les mots du français. Coll. F., Hahette, Paris, 1991.

Wioland F. Que faire de la graphie “e”? // Le Français dans le monde, № 318.


Devoirs


Trouvez dans des dictionnaires des mots avec le suffixe –isme. Suivez la tendance de cette prononciation.

Ecrivez correctement les formes apocopées suivantes: puisqu’i y a, j’sais pas, qu c sont eux.

Trouvez les formes apocopées dans des textes sonores.

Mettez entre parenthèses les “e” qui peuvent ne pas être prononcés dans le style parlé:

Ce que je vais être quand je serai grande.

Je ne sais pas votre téléphone.

Je te remercie beaucoup de m’avoir aidé.

Le petit prince me pose beaucoup de questions.

Droit devant moi, je ne vois rien.

Quelles sont les règles obligatoires de liaison ?

Quelles sont les liaisons défendues ?


Т.П. Новикова


ФРАЗЕОЛОГИЯ

В СОВРЕМЕННОМ ФРАНЦУЗСКОМ ЯЗЫКЕ

И ПУТИ ЕЕ ИССЛЕДОВАНИЯ


1. ОБЩИЕ ТЕОРЕТИЧЕСКИЕ ПРОБЛЕМЫ

ФРАЗЕОЛОГИИ


Разработка проблем фразеологии имеет свою историю, характеризующуюся преемственностью между разными поколениями языковедов. По мнению ученых, становление и развитие фразеологии языка как научной дисциплины были теоретически предопределены двумя факторами. С одной стороны, до появления специальных теоретических работ и первых сборников фразеологических материалов уже существовала традиция описания фразеологизмов в общих словарях, которая не прерывается до сих пор. С другой стороны, до того, как накопленные лексикографические факты, касающиеся фразеологизмов, получили свое научное объяснение, в России разрабатывается учение о словосочетании, которое имеет непосредственное отношение к истории формирования основных понятий фразеологии.

Термин «фразеология» был введен в 1905 году Ш. Балли, который в своих теоретических рассуждениях приблизился к обоснованию фразеологии как науки. Основы фразеологии, предмет и задачи ее исследования первоначально были определены в работах академика В.В. Виноградова. Предложенная им семантическая классификация устойчивых сочетаний слов, по мнению многих ученых, представляет собой первую попытку анализа и описания фразеологической системы языка. Классификация ФЕ В.В. Виноградова определила целый этап в развитии фразеологической науки – этап первичных теоретических поисков. Работа ученого снискала многочисленных последователей. Однако, многие ученые отметили важный недостаток классификации, который, по их мнению, заключается в отсутствии единого принципа, а также не вполне четкое определение ФЕ и расплывчатость границ фразеологии. Среди них наметились три направления: узкое лексикографическое понимание фразеологии, сторонники которого включают ее в состав лексикологии и рассматривают фразеологизм в качестве эквивалента слова; расширенное понимание фразеологии, сторонники которого рассматривают ее как самостоятельную лингвистическую дисциплину и включают в ее состав устойчивые воспроизводимые сочетания в форме любых синтаксических конструкций, вплоть до сложных предложений. Такой подход учитывает структурно-грамматическую сторону и функционально-семантическую сложность ФЕ.

Бурное развитие фразеологии в 60-е годы XX века привело к возникновению третьего направления в семантическом толковании ее объема. Его представители предлагают отнести к объектам фразеологии любое сочетание лексем и считать фразеологию наукой о сочетаемости лексем. Тем самым они расширяют границы фразеологии как науки и намечают перспективы в исследовании фразеологического фонда.


РЕКОМЕНДУЕМАЯ ЛИТЕРАТУРА


Бабкин А.М. Лексикографическая разработка русской фразеологии. М.-Л., Наука, 1964.

Бабкин А.М. Русская фразеология, ее развитие и источники. Л., 1970.

Балли Ш. Французская стилистика. М., 1964.

Виноградов В.В. Об основных типах фразеологических единиц в русском языке.- В кн.: А.А. Шахматов. М.; Л., 1947.

Виноградов В.В. Основные понятия русской фразеологии как лингвистической дисциплины. – Труды юбилейной научной сессии ЛГУ, Л., 1946.

Гвоздарев Ю.А. Основы русского фразообразования. Ростов-на –Дону, 1977.

Копыленко М.М., Попова З.Д. Сопоставительная фразеология: состояние и перспектива. В сб.: Лексические и грамматические компоненты в семантике языкового знака. – Воронеж, 1983.

Ларин Б.А. Очерки по фразеологии // Уч. зап. ЛГУ. Сер. филол. наук, № 198. Л., 1956.

Молотков А.И. Основы фразеологии русского языка. Л., Наука, 1977.

Назарян А.Г. Фразеология современного французского языка. М., 1987.

Назарян А.Г. История развития французской фразеологии. М., 1981.

Шанский Н.М. Фразеология современного русского языка. М., 1963.


2. К ВОПРОСУ

О ЗНАЧЕНИИ ФРАЗЕОЛОГИЧЕСКИХ ЕДИНИЦ


Центральным вопросом фразеологии является определение фразеологизма.

Обзор теоретической литературы показал, что в настоящее время сложилось относительное единство взглядов на фразеологическую единицу. В преобладающем большинстве определений выделяется ряд особенностей ФЕ, которые отличают ее как от слова, так и от свободного словосочетания. Будучи самостоятельной языковой единицей, фразеологическое словосочетание характеризуется особыми семантическими, структурными и функциональными признаками. В качестве основного признака выделяется семантический, т.к. именно семантическое преобразование позволяет ограничить фразеологизм как от свободных, так и от устойчивых нефразеологических единиц, обеспечить его устойчивость, целостность и воспроизводимость.

Понимая под семантической целостностью ФЕ внутреннее смысловое единство, многие лингвисты полагают, что оно обусловлено «деактуализацией» компонентов, входящих в состав фразеологизма. Целостность ФЕ предопределяется во многих случаях метафорическим и метонимическим переосмыслением свободного словосочетания. Таким образом, при переосмыслении такого словосочетания входящие в него слова «деактуализуются» в семантическом отношении и утрачивают при этом свою предметную (денотативную) направленность, былую способность расчленяться на дифференциальные семантические признаки. Семантическая структура, присущая фразеологизму как раздельнооформленной единице, определяет и специфику фразеологического значения, которое обладает особым качеством, отличается от лексического значения и представляет особую лингвистическую категорию. Специфичность этого значения проявляется прежде всего в особом способе отражения окружающей действительности, определяемом взаимодействием компонентов этого значения.

В семантической структуре фразеологического значения различают три аспекта: денотативный, сигнификативный и коннотативный. Денотативный аспект значения ФЕ выражается в соотнесении этой единицы с каким-либо референтом. В основе этого аспекта лежит смена денотата исходного сочетания и перенос его свойств на новый денотат, что вызвано частичным или полным семантическим преобразованием этого сочетания. Сигнификативный аспект значения ФЕ заключается в собственно смысловом содержании этой единицы, в ее свойстве быть носителем определенного понятия о денотате, т.е. о том элементе действительности, который ФЕ обозначает. Коннотативный аспект значения ФЕ отражает отношение говорящего к предмету речи, его субъективную характеристику денотата. В качестве показателя коннотативного аспекта выделяют:

– образность;

– стилистическую окрашенность, в том числе принадлежность к определенной сфере употребления и оценочность;

– экспрессивность.

По мнению большинства исследователей, третий показатель всегда присутствует в значении ФЕ и является в нем ведущим.

Таким образом, ФЕ – это устойчивое и воспроизводимое сочетание слов, характеризующееся семантической спаянностью компонентов, устойчивостью значения, которое содержит обязательный коннотативный компонент, придающий оценочную и эмоционально-экспрессивную характеристику.


РЕКОМЕНДУЕМАЯ ЛИТЕРАТУРА


Амосова Н.Н. Основы английской фразеологии. Л., Изд-во ЛГУ, 1963.

Архангельский В.А. Устойчивые фразы в современном русском языке. Ростов-на-Дону, 1964.

Гак В.Г. Системность в лексике и типология лексических значений слов.// Актуальные проблемы лексикологии. Новосибирск, 1971.

Жуков В.П. Семантика фразеологических оборотов. М., 1978.

Кириллова Н.Н. К вопросу об определении фразеологизма. Вопросы филологии, ЛГУ, 1976.

Комлев Н.Г. Компоненты содержательной структуры слова. М., 1969.

Кунин А.В. Фразеология современного английского языка. М., 1972.

Назарян А.Г. Фразеология современного французского языка. М., 1987.