Методические указания к циклу материалов по второму иностранному языку (французский язык) по теме «Моя семья» («Ma famille»)

Вид материалаМетодические указания

Содержание


La famille
2. Lisez et traduisez le texte. Comment imaginez-vous la famille idéale ? Est-ce réel, une famille idéale ?
5. Les adjectifs possessifs
8. Préparez-vous à parler de votre famille. N'oubliez pas qu'il faut dire
8. Lisez le texte. Traduisez-le.
10. Ne pas confondre : épouser – se marier – être marié
D’après E. Bled, Mes écoles
16. A retenir !
Moi-même, toi-même, lui-même, elle-même, nous-mêmes, vous-mêmes, eux-mêmes, elles-mêmes
Ceux que j’aime
Dans la famille il est important de
Nous devons
Révision générale
Unité iii
D'après Yves Montand, Du soleil plein la tête
Honoré de Balzac, Le père Goriot
D'après Anatole France, La vie en fleur
D'après Georges Duhamel, Le jardin les bêtes sauvages
D'après Marie Cardinal, La clé sur la porte
Подобный материал:
Министерство образования и науки Российской Федерации

Федеральное агентство по образованию

Государственное образовательное учреждение

высшего профессионального образования


«РОСТОВСКИЙ ГОСУДАРСТВЕННЫЙ УНИВЕРСИТЕТ»


МЕТОДИЧЕСКИЕ УКАЗАНИЯ


к циклу материалов по второму иностранному языку (французский язык)

по теме

«Моя семья» («Ma famille»)


Ростов-на-Дону


2006


Методические указания разработаны старшим преподавателем кафедры РГФ Суралёвой О.Ю. и преподавателем кафедры РГФ Григоренко Е.М.


Ответственный редактор: канд. филологических наук Скоробогатова Т.И.


Компьютерный набор и верстка авторов


Печатается в соответствии с решением кафедры романо-германской филологии факультета филологии и журналистики РГУ, протокол № 11 от 14.09.06

Данные методические указания по второму иностранному языку (французский язык) по теме «Моя семья» («Ma famille») предназначены для студентов II курса факультета филологии и журналистики (специальность романо-германская филология).

Основная цель методических указаний – расширить активный словарь студентов по теме Ma famille, одной из наиболее необходимых в устном общении.

Методические указания состоят из 3 блоков:

Unité 1. Ma famille

Unité 2. Révision générale

Unité 3. Belles pages de la littérature française

Первый блок данных методических указаний включает тематический словарь, обязательные для изучения тексты, лексико-грамматические комментарии, а также упражнения, тренирующие лексические единицы и словосочетания словаря.

Второй блок позволяет обеспечить учебным материалом самостоятельную работу студентов. Данный блок включает задания, направленные на закрепление активного словаря и развития навыков вести диалог.

Третий блок составлен из отрывков художественных произведений французских писателей XIX-XX вв. по тематике методических указаний, которые служат средством развития активного словаря студентов и обеспечивают поддержание устойчивого интереса студентов к изучению французского языка и французской цивилизации. Предлагаемые вниманию студентов тексты адаптированы, поэтому могут быть использованы на первом году обучения французскому языку как второму иностранному.

UNITÉ I

LA FAMILLE


1. La Parenté


fils (m)
fille (f)
enfants (pl)
soeur (f)
frère (m)
aîné (e)
cadet (te)

frère (m) germain
jumeau (m)
jumelle (f)
jumeaux (m pl)
jumelles (f pl)
enfant (m, f) unique
femme (f)
épouse (f)
mari (m)
époux (m)
père (m)
mère (f)
parents (pl)
parents (pl) proches
grand-père (m)
grand-mère (f)
grands-parents (pl)
grands-parents (pl) maternels
grands-parents (pl) paternels
arrière-grands-parents (pl)
petite-fille (f)
petit-fils (m)
arrière-petite-fille (f)
arrière-petit-fils (m)
oncle (m)
tante (f)
grand-oncle (m)
grand-tante (f)
oncle (m) maternel
oncle (m) paternel
tante (f) maternelle
tante (f) paternelle
neveu (m)
nièce (f)
cousine (f)
cousin (m)
cousin (m) germain

cousine (f) germaine
cousin (m) au second degré
demi-soeur (f)
demi-frère (m)
belle-mère (f)
beau-père (m)
beaux-parents (pl)
belle-soeur (f)
beau-frère (m)
marié (e)
célibataire
veuf
veuve
divorcé (e)
séparé (e)
fiancé (e)

marraine (f)

parrain (m)


Ne pas confondre :





родной







это его родной сын

c’est son propre fils

это мой родной дядя

c’est mon oncle

родные братья

frères (m pl) germains

родные сёстры

soeurs (f pl) germaines

родная страна

pays (m) natal

родной дом

maison (f) paternelle

родной язык

langue (f) maternelle

родные

parents (m pl), proches (m pl)

это один из моих родных

c’est un de mes proches


родня


parents (m pl), parenté (f)

близкая родня

proches parents

далёкая родня

parents éloignés

он мне родня

nous sommes parents







приёмный







приёмный сын (усыновлённый)

fils (m) adoptif

приёмная дочь

fille (f) adoptive

приёмный отец (усыновляющий)

père (m) adoptif


усыновить, удочерить


adopter


усыновление, удочерение


adoption (f)

новая, вторая родина

pays (m) d’adoption

новая, усыновившая семья

famille (f) d’adoption


2. Lisez et traduisez le texte. Comment imaginez-vous la famille idéale ? Est-ce réel, une famille idéale ?


Je voudrais raconter ma famille. Elle n’est pas grande. Ce sont ma mère, mon père, mon frère et moi. Nous sommes très différents. Mon père est hospitalier, chaleureux mais autoritaire (un vrai Sagittaire). Il est chirurgien. Ma mère ne travaille pas, elle est femme au foyer. Elle est tolérante, disponible. Elle aime l’astrologie, la psycho, Internet, l’ordinateur et la radio. Supermaman, quoi ! Mon frère est mon aîné de trois ans. Il est étudiant à l’université de Lyon. Il est généreux, sociable et foncièrement bon. Je l’adore ! Nous nous entendons bien. Nous faisons tout ensemble, partageons tous nos malheurs et toutes nos joies. Nous aimons passer ensemble les loisirs : aller quelque part ou organiser une fête chez nous. Pendant les vacances nous voyageons. Des fois il nous arrive de nous disputer. Mais on tâche de se reconcilier le plus vite possible. Je pense que notre famille est une famille ordinaire. Elle ressemble à beaucoup d’autres familles. Á la tienne peut-être.


3. Répondez aux questions :

  1. Votre famille est-elle aussi grande que celle-là ?
  2. Pouvez-vous décrire les membres de votre famille ?
  3. Vous ressemblez-vous beaucoup ou êtes-vous complètement différents ?
  4. Quelles sont les relations dans votre famille ?
  5. Comment voyez-vous une bonne ambiance familiale ?


4. Á retenir !


On n’emploie pas l’article après les verbes être, devenir, rester, être nommé, être choisi, être élu avec les substantifs indiquant la profession, la nationalité lorsque ces substantifs sont en position d’attribut :

Ex. : Je suis coiffeur. Je suis fonctionnaire. Il est médecin. Michel est nommé directeur. Il est élu président.


5. Les adjectifs possessifs :


Singulier : mon / ma, ton / ta, son / sa, notre, votre, leur.

Pluriel : mes, tes, ses, nos, vos, leurs.


a) Lisez le dialogue ci-dessous et trouvez les adjectifs possessifs:


  Et ton fils, quel âge a-t-il ?

  Trois ans.

  Il va bien ?

  Très bien, mais c’est un enfant très possessif ! Quand il parle de la maison, il dit toujours « ma maison », la voiture, c’est « ma voiture », le chat, c’est « mon chat », le jardin, c’est « mon jardin ». Ce n’est pas normal...

  Tu sais, mon mari dit toujours : « ma femme, mes enfants, mon frigo, ma télévision, ma mère... »


b) Répondez aux questions :

    1. Que signifie « être possessif » ?
    2. Et vous, êtes-vous très possessif / un peu possessif / pas du tout possessif ?


c) Complétez les phrases avec l’adjectif possessif qui convient :


1. Tu ressembles beaucoup à ... père, et ... soeur ressemble à ... tante. 2. ... parents ne travaillent pas. 3. Les enfants sont en vacances chez ... grand-mère. 4. Ecrivez ici ... nom, ... prénom, ... date de naissance, ... domicile, ... numéro de téléphone. 5. Tu habites avec ... amie. 6. Jacques Brel est un bon chanteur. Vous connaissez ... chansons ? 7. Tu as un bon coiffeur. Quel est ... nom ? 8. Que faites-vous ? Et ... mari ? Et ... enfants ? 9. Nous ne pouvons pas vivre sans ... enfants et ... amis. 10. ... famille se compose de trois personnes : ... mère, ... père et moi. 11. Je veux vous présenter ... mari. Il s’appelle Jean. 12. Lucie aime beaucoup ... chien et ... chatte. 13. Pourquoi vous ne permettez pas à ... enfant de jouer aves les autres ? 14. Attendez ... camarades. 15. Laisse ... adresse à la secrétaire.


6. Ne pas confondre :





parler – dire – raconter










Parler






        • articuler des paroles.

P.ex. enfant qui apprend à parler

parler haut, bas, vite, lentement

parler entre ses dents

parler avec ou sans accent

•exprimer sa pensée, ses sentiments par la parole.

P.ex. parler en français

parler peu, beaucoup

parler en maître

faire parler
        • parler à qn, adresser la parole à cette personne.

P.ex. parler à un mur

parler par gestes

il parle à un de ses amis

répondez quand on vous parle
        • parler de qn, de qch, faire le sujet d’une conversation de cette personne ou de cette chose.

P.ex. parler de la pluie et du beau temps

parler mal de qn

il en parle

parlons-en

n’en parlons pas





Dire






        • dire quelque chose, dire que, exprimer par la parole ou par l'écriture

P.ex. dire son nom

dire à l’oreille, tout bas

il ne veut pas dire son secret

dis-moi franchement ton avis

je n'ai rien à dire
        • exprimer (la pensée, les sentiments, l’idée, l’opinion) par la parole

P.ex. dire oui, non

dire bonjour, au revoir

que dites-vous ? qu’est-ce que vous dites ?

comme on dit

dire ce qu’on pense

il sait ce qu’il dit

dire du bien, du mal de qch





Raconter






        • raconter quelque chose, faire le récit de choses vraies ou fausses

P.ex. raconter brièvement ce qu’on voit (syn. dire)

raconter en détail ses aventures

qu’est-ce que vous me racontez là ?

ma grand-mère me raconte des histoires

raconter une anecdote


a) Employez les verbes parler, dire ou raconter:


1. Il ne ... pas beaucoup, ton fils ! 2. Marie a trois ans. Elle ne ... pas encore. 3. Il ne ... rien avant. 4. Elle ... adieu à son père. 5. Je vous ... que ce n’est pas moi. 6. Il ne trouve rien à ... 7. Elle ... des histoires. 8. Je ne veux pas ... mon opinion. 9. Hélène, ... cette poésie ! 10. Je veux vous ... de cette affaire. 11. Vous avez envie de me ... quelque chose ? 12. Oh, pardon, ce n'est pas le moment de ... de cela. 13. Il écoute, ... parfois: « Oui... oui... ». 14. Je veux ... que Jim est amoureux de moi. 15. Ne ... plus de cet accident.

b) Traduisez:


1. Расскажите о своей жизни. 2. Что вы можете мне сказать? 3. Скажите правду. 4. Весь город говорит об этом. 5. Он говорит без акцента. 6. Что вы говорите? 7. Я хочу вам рассказать о моей маме. 8. Он говорит очень тихо. 9. Расскажите мне весёлую историю. 10. Мы говорим только о Вас. 11. Ученики говорят «здравствуйте», чтобы поприветствовать учителя. 12. Я скажу вам это послезавтра. 13. Мы поговорим с вами об этом сегодня. 14. Он говорит, что ему нужны деньги. 15. Не рассказывай мне сказки!


6. Lisez le texte. Commentez-le.


La famille


La famille est une institution primordiale qui a sa structure, ses liens avec l'ordre social, les rapports entre ses membres et les divers rôles que jouent les individus aux niveaux familial et social. L'individu est toujours influencé par sa famille qui à son tour forme sa personnalité. Elle incarne certaines valeurs sociales et enseigne des valeurs personnelles.

Les relations dans la famille sont toujours en grande partie fondées sur une répartition traditionnelle des rôles entre le père et la mère. La mère représente la tendresse. Dans la vie de tous les jours c'est elle qui s'occupe de l'enfant. C'est auprès d'elle que l'enfant peut trouver la compréhension et la protection. C'est elle qui entretient ses vêtements, le soigne quand il est malade, surveille son travail scolaire. C'est elle qui doit l'élever correctement et de lui donner de bonnes habitudes.

Le père représente l'autorité. Ses décisions ne sont pas discutées. C'est lui qui prend les sanctions en passant par la réprimande à la punition.

Dans le modèle traditionnel, le père travaillait à l'extérieur alors que la mère restait à la maison, les enfants devaient se tenir tranquilles dès que le père rentrait de son travail afin qu'il puisse se reposer.

La situation a beaucoup changé dans les familles actuelles. La mère travaille souvent à l'extérieur et la famille de deux ou trois enfants contraste aujourd'hui avec la famille nombreuse du début du siècle. Cela correspond aux changements de mode de vie et aux conditions de logement.

En France c'est dans les familles aux revenus les plus bas et les plus élevés qu'on trouve le plus d'enfants, alors les familles appartenant aux classes moyennes en ont le moins.

La notion de la famille a beaucoup évolué à travers les siècles mais les mécanismes de son fonctionnement restent presque les mêmes à toute époque.


8. Préparez-vous à parler de votre famille. N'oubliez pas qu'il faut dire:


J'ai une famille nombreuse.

J'ai une famille peu nombreuse.

Elle se compose de ... personnes.

Elle comprend ... personnes.

J'ai des parents proches et éloignés.

J'ai vingt ans.

Mon père a trois ans de plus que ma mère.

Mon père est son aîné de trois ans.

Mon père est plus âgé que ma mère de trois ans.

Ma mère a trois ans de moins que mon père.

Ma mère est moins âgée que mon père de trois ans.

Ma mère est plus jeune que mon père de trois ans.

Ma mère est sa cadette de trois ans.

Je ressemble à mon père.

Mes frères jumeaux se ressemblent.

Mon frère est marié.

Ma sœur n'est pas mariée.

Mes parents se sont mariés il y a 20 ans.

Mon père a épousé ma mère à l'âge de 25 ans.

Ma mère s'est mariée avec mon père à l'âge de 20 ans.

Elle fait 30 ans.

Ma mère fait son âge (faire son âge – выглядеть на свой возраст).

Il fait plus jeune que son âge.

Il est bien pour son âge !


8. Lisez le texte. Traduisez-le.


La famille de Victor


Ma famille est assez nombreuse: elle se compose de cinq personnes. Ce sont: mon père, ma mère, mon frère aîné, ma soeur cadette et moi.

Mon père est un homme de cinquante ans. Il est de haute taille. Il a des yeux noirs, un nez droit et des cheveux bruns. Mon père est bon et modeste.

Ma mère a 45 ans. Elle est plus jeune que mon père; il a cinq ans de plus qu'elle. Ma mère est de taille moyenne. Elle a des cheveux châtains, de grands yeux bleus, un petit nez, une petite bouche rouge et de belles dents blanches. C'est une jolie femme.

Mes parents sont professeurs. Ils travaillent à l’université.

Mon frère s'appelle Nicolas. Il a vingt et un ans. Il ressemble beaucoup à notre père. Il est aussi de haute taille, il a un nez droit, des cheveux bruns et des yeux bleus. Il fait ses études à l'Université de Moscou à la faculté de droit.

Ma sœur cadette a douze ans. Elle s'appelle Irène. Elle va à l'école, elle est en septième. Irène ressemble à notre mère. Elle a de longs cheveux blonds. Ma sœur est une jolie fille. Elle aime les sports. Elle est très gaie et intelligente.

Moi, je ressemble à la fois à mon père et à ma mère. J'ai dix-huit ans et je fais mes études à l'Université de Moscou à la faculté des Lettres.

J'ai un oncle et une tante. Mon oncle est encore jeune. Il a trente-deux ans. Il est grand et mince. Il fait ses études par correspondance. Ma tante a déjà terminé ses études. Elle est blonde, elle a des yeux gris. Ils ont deux enfants: Pauline a quatre ans et Michel a dix mois. J’aime beaucoup ma cousine et mon cousin.

Mes grands-parents sont déjà vieux. Ils ne travaillent plus, il sont retraités. Ils habitent à la campagne. Ils ont une jolie maison avec un grand jardin. Ils cultivent des légumes et des fleurs. Mes grands-parents sont heureux de recevoir chez eux pendant les vacances leurs enfants et petits-enfants. Parents, grands-parents, enfants et petits-enfants, oncles et neveux, tantes et nièces, cousins et cousines, frères et sœurs, nous passons ensemble l'été dans la vieille maison de famille.


a) Répondez aux questions :

  1. Qui est Victor ?
  2. Est-ce que sa famille est grande ?
  3. Pouvez-vous caractériser les membres de sa famille ?
  4. Est-ce que les grands-parents de Victor continuent de travailler ?
  5. Quelles sont les relations dans la famille de Victor ?


b) Posez vos propres questions sur ce texte.


c) Faites le récit de ce texte.

9. Á retenir !


Après les verbes aimer, adorer, préférer, ne pas supporter, détester on emploie le nom avec l’article défini ; cela veut dire que ce nom est pris dans son sens le plus général ou désigne l’ensemble des objets de la même espèce.

Ex. : Il adore les enfants. La rose aime le soleil. Je déteste le miel. Elle ne supporte pas le tabac.


10. Ne pas confondre : épouser – se marier – être marié





épouser qn





P.ex. Elle épouse un ingénieur.

Il épouse la fille de ses voisins.

Mon père a épousé ma mère il y a 20 ans.

Ma mère a épousé mon père il y a 20 ans.

► époux (m), épouse (f)

► s’épouser





se marier avec qn





P.ex. Mon père s’est marié avec ma mère il y a 20 ans.

Ma mère s’est mariée avec mon père il y a 20 ans.

Mes parents se sont mariés il y a 20 ans.





être marié





P.ex. Mon père est marié depuis 20 ans.

Ma mère est mariée depuis 20 ans.

Mes parents sont mariés depuis 20 ans.

Ma soeur n’est pas encore mariée.

Mon frère est déjà marié.

Êtes-vous marié (e) ?


► marier : Il marie sa fille à (avec) un riche cultivateur.

Une fille à marier.

► se remarier = marier de nouveau

► mariage (m) : mariage (m) civil, religieux

faire un mariage de raison, d’intérêt, d’amour

► mari (m) : le mari est le chef de famille.

► maritalement : vivre maritalement


a) Employez les verbes épouser, se marier ou être marié:


1. Hélène ne parle jamais de ... 2. Je sais que vous cherchez à me ... 3. Depuis combien de temps vous ... ? 4. Ma femme veut divorcer pour en ... un autre. 5. Je vais ... un homme qui travaille ici. 6. – Bonjour, mademoiselle. – Madame, je ... 7. Mon père ... avec ma mère il y a 12 ans. 8. Depuis quand ... votre ami ? 9. Elle ... un avocat. 10. Ma fille a 20 ans. Elle est à ...


b) Composez vos propres propositions avec les verbes épouser, se marier ou être marié en employant le Futur immédiat et le Passé immédiat.


11. Complétez le récit de la famille de Mireille avec le vocabulaire ci-dessous :

frères, soeur, mari, femme, cousin, cousines, oncles, tantes, petites-filles, petits-fils, petits-enfants, belles-filles.

  1. Mireille a un ..., Pierre Lemon.
  2. Mireille a deux ..., Paul et Daniel.
  3. La ... de Daniel s’appelle Anne.
  4. Anne et Jeanne sont les ... d’Albert et Aurélie.
  5. Albert et Aurélie ont cinq ... : trois ... et deux ...
  6. Sophie est la ... de Charles.
  7. Patrick et Pascal ont deux ..., Sophie et Marie, et un ... Charles.
  8. Les ... de Marie sont Pierre et Daniel et ses ... s’appellent Anne et Mireille.


12. Les affirmations suivantes sont-elles vraies (V) ou fausses (F) ?

  1. Marie est la soeur de ma mère, c’est donc ma tante.
  2. Je suis l’oncle de Cécile. C’est donc mon neveu.
  3. Je suis la belle-soeur de Nicolas qui est donc mon beau-frère.
  4. Aurélie est la mère de Nathalie, Nathalie est sa petite-fille.
  5. Mes deux frères sont mariés. J’ai deux belles-soeurs.
  6. Ma mère a un frère et deux soeurs, j’ai donc trois oncles et deux tantes.
  7. La grand-mère de ma mère est mon arrière-grand-mère.
  8. J’ai un frère et une soeur. Mon fils a deux tantes.
  9. La femme de mon fils est ma belle-mère.
  10. L’homme que ma mère épouse en secondes noces est mon beau-père.


13. Lisez les proverbes français, commentez-les et trouvez leurs équivalents russes. Connaissez-vous d’autres proverbes français reflétant la vision traditionnelle de la famille ?

  1. Tel père, tel fils.
  2. Telle mère, telle fille.
  3. Il veut apprendre à sa mère à faire des enfants.
  4. Qui a assez d’argent a assez de parents.
  5. Les rois et les juges n’ont point de parents.
  6. La pauvreté n’a point de parents.
  7. Á chaque oiseau son nid est beau.
  8. Par droit et par raison chacun est maître dans sa maison.
  9. Une âme est un mystère pour une autre âme.
  10. Le fardeau qu’on aime n’est point pesant.


14. Lisez le texte ci-dessous. Traduisez-le. 


Ma mère


Ma mère est la bonté même. Tous ceux qui l’approchent ne peuvent que l’estimer ou l’aimer. Je ne l’entends jamais médire de quiconque. Elle ne prend jamais parti dans les différends ou les querelles, elle ne veut qu’apaiser. Elle préfère parler d’une injustice plutôt que d’en provoquer une.

Elle s’occupe de ses enfants, ne vit que pour eux, attentive à tout ce qui les touche, attristée de leurs peines, heureuse de leurs joies. Ses nièces, ses neveux, nos amis l’appellent « maman Henriette ». C’est sous ce nom que mes enfants et mes petits-fils la connaissent.

D’après E. Bled, Mes écoles


a) « Maman Henriette », comment est-elle ? Pouvez-vous décrire son portrait physique ?

b) Caractérisez l’auteur de ce récit, sa mère.


15. Caractérisez les membres de votre famille. Il existe beaucoup d’expressions qui reflètent la nature des gens. Lisez les comparaisons ci-dessous et utilisez ces expressions pour décrire l’apparence et le caractère de vos proches.


beau comme un dieu,

beau comme le jour

прекрасный как бог, как день, очень красивый

belle comme une fleur

прекрасная как цветок

jolie comme un coeur

очень хорошенький

laid comme un pou

очень страшный, безобразный

maigre comme un clou

тощий, худой как щепка

fraîche comme un jour, comme une rose

свежая как роза

vieux comme le monde

старый как мир

blond comme les blés

белокурый, золотоволосый

rouge comme une tomate

красный как помидор

noir comme (du) jais

чёрный как смоль

ennuyeux comme la pluie

нудный

bavard comme une pie

болтливый как copoка

sage comme une image

тише воды, ниже травы

bête comme ses pieds

глупый как пробка

laborieux comme une abeille

работящий как пчела

sérieux comme un pape

очень важный

capricieux comme une jolie femme

капризный как хорошенькая женщина

timide comme une jeune fille

скромный как девушка

fort comme un boeuf

сильный как бык


16. A retenir !


Le mot même peut être pronom, adjectif ou adverbe.


« même » peut s’employer en fonction de pronom. Dans ce cas-là, il est précédé de l’article : le même, la même, les mêmes.


1. Tu ne changes pas. Tu restes toujours le même.

Ты не меняешься, ты остаёшься всё таким же.

2. Il a une belle bicyclette. Je veux la même.

У него хороший велосипед. Я хочу такой же.

3. J’achète les mêmes livres que toi.

Я покупаю такие же книги, как у тебя.


► l’adjectif même s’emploie avec un nom ou un pronom et change de sens selon qu’il se trouve devant ou après le nom.

S’il se trouve devant le nom, il exprime l’identité (тождество). Il se traduit en russe par тот же, тот же самый, один и тот же, одинаковый.


1. Mon frère et moi, nous travaillons à la même usine.

Мой брат и я, мы работаем на одном (и том же) заводе.

2. Je dis toujours la même chose.

Я говорю всегда одно и то же.

3. Il ne fume pas toujours les mêmes cigarettes.

Он не всегда курит одни и те же сигареты.


S’il se trouve après le nom, il renforce le sens de ce mot. Il se traduit en russe par сам, самый.


1. La maison de repos se trouve dans la ville même.

Дом отдыха находится в самом городе.

2. Il faut le prévenir ajourd’hui même.

Его надо предупредить сегодня же.

3. Cette femme est la bonté même.

Эта женщина сама доброта. / Эта женщина воплощение доброты.


Moi-même, toi-même, lui-même, elle-même, nous-mêmes, vous-mêmes, eux-mêmes, elles-mêmes signifient moi, toi, lui, ... en personne.


1. N’envoyez pas votre mère. Venez vous-mêmes.

Не посылайте вашу мать. Приходите сами.

2. Elle-même n’a plus confiance en sa parole.

Она и сама больше не верит его слову.

3. Le directeur lui-même (le directeur même) ne peut pas nous renseigner.

Сам директор не может нам ничего сообщить.


► l’adverbe même se traduit en russe par le mot даже. Il se place devant le mot ou le groupe de mots.


1. Même ta mère ne te croit pas.

Даже твоя мама не верит тебе.

2. Même les personnes intélligentes ont besoin de conseils.

Даже умные люди нуждаются в советах.

3. Je vous écoute et même très attentivement.

Я вас слушаю и даже очень внимательно.


Employé avec le verbe, même se place après ce verbe aux temps simples.


1. Je me rappelle même son nom.

Я даже помню её имя.

2. Je cuisine, je fais même la vaisselle.

Я готовлю, я даже мою посуду.

3. Son père ne proteste pas, il approuve même son initiative.

Его отец не против, он даже одобряет его инициативу.


Avec le verbe à la forme négative même se place devant la deuxième partie de la négation.


1. Je ne me rappelle même pas son nom.

Я даже не помню её имя.

2. Elle n’offre même pas de nous aider.

Она даже не предлагает нам помощь.

3. Tu pars ? Il n’est même pas onzе heures.

Ты уходишь? Ещё даже нет одиннадцати часов.


a) Observez l’emploi du mot « même » et traduisez ces phrases:


1. C’est un beau vase. Je vais offrir la même à ma mère pour son anniversaire. 2. Quelle peinture amez-vous le plus ? – La même que vous. 3. Nous avons les mêmes intérêts. 4. Je t’attends ici à la même heure. 5. Elles ont une étonnante ressemblance : les mêmes yeux clairs, le même grand nez, la même bouche large. 6. Ce palais se trouve au coeur même de la ville. 7. Cet homme est l’honnêteté même, je le connais. 8. Il est l’impolitesse même. 9. Nous revenons à Paris le même jour. 10. Je vais voir mon ami le jour même de mon retour à Paris.


b) Traduisez :


1. Даже его сестра не согласна с ним. 2. Он не носит перчатки, даже зимой. 3. Он меня не понимает, он даже не слушает меня. 4. Я получаю письмо и в тот же вечер пишу ответ. 5. Даже дети это знают. 6. Я хочу поговорить с самим директором. 7. Мы хорошо понимаем друг друга – у нас одинаковые вкусы, одинаковые привычки. 8. У нас один (и тот же) отец. 9. Какие романы Бальзака вам нравятся? – Те же, что и вам, «Отец Горио» и «Утраченные иллюзии». 10. Нам обоим по 20 лет, мы одного возраста.

17. Les enfants aiment leurs parents malgré leurs défauts, leur imperfection et leurs fautes. Ils sont parfois beaucoup plus indulgeants que les adultes. La poésie ci-dessous pourrait être une réponse de cette petite fillette.


Ceux que j’aime


J’aime maman qui travaille et qui donne

Tant de conseils à son enfant

Et qui doucement lui pardonne

Toutes les fois qu’il est méchant.


J’aime papa qui toute la semaine

Va travailler pour nous gagner du pain

Et qui oublie toute sa peine

Quand je lui mets de bonnes notes dans les mains.


Et j’aime aussi ma bonne grand-mère

Qui sait des contes si jolis

Et j’aime aussi mon frère

Qui me taquine quand je lis.


a) Exprimez votre amour, votre tendresse envers vos proches ?Faites-le. Commencez par :


J’aime maman qui ...

J’aime papa qui ...

Et j’aime aussi ... qui ...


b) Comment vous montrez-vous envers vos proches ? Les chagrinez-vous ? Pourquoi ? Comment faut-il se comporter dans la famille pour éviter les conflits ?Comment peut-on garder une bonne ambiance familiale ? Répondez à ces questions. N'oubliez pas qu'il faut dire:


Dans la famille il est important de :

se comprendre

s’entendre

s’aimer

s’entraider

s’estimer

partager les malheurs et les joies

faire tout ensemble

se sentir à l’aise



Il est agréable de :

passer les loisirs ensemble

voyager

s’amuser

organiser une fête

inviter des amis

chanter, danser

écouter de la musique

lire un livre

regarder la télé

faire du sport


Nous devons :

faire les courses

faire de l’ordre

faire la vaisselle

passer l’aspirateur

laver le plancher

cuisiner

repasser le linge

promener un chien



UNITÉ II

RÉVISION GÉNÉRALE


1. Dictée. Ecoutez le texte, écrivez les graphies qui correspondent :


Cе...е f...mme est Mme Minnelli, la m...re de Pierre et d’Hélène. Pierre est son fi... et Hélène est sa fi... Pierre est le fr...re d’Hélène, Hélène est la s...r de Pierre. Tous les deux, ils sont les enf...ts de Mme Minnelli. M. Minnelli est l...r p...re ; c’est le mar... de Mme Minnelli. Le p...re et la m...re de M. Minnelli sont les gr...s-par...ts de Pierre et d’Hélène. M. Minnelli a aussi une s...r, c’est la t...te de Pierre et d’Hélène ; s...n mar... est l’...cle des enf...ts Minnelli.


2. Mettez l’adjectif possessif qui convient :


1. Je te présente ... femme Élise, et ... enfants Alice et Pierre. 2. Michel écrit souvent à ... amie Cécile ; c’est ... petite amie. 3. Aujourd’hui les Vincent viennent chez nous avec ... enfants, ... chien et ... perroquet. 4. Pour notre voyage, voici ... idées, ... projets. 5. Je cherche ... lunettes, ... livre et ... clefs.


3. Complétez avec les verbes proposés au présent :

se retrouver, être, s’entendre, s’adorer, s’appeler, se séparer, habiter, avoir.


Les deux soeurs


Ma soeur et moi, nous ... . Nous ... près l’une de l’autre, mais nous ... très souvent au téléphone ! Nous ... très bien, nous ... les mêmes goûts. Quand nous ..., nous ... tristes ! Mais quand nous ..., quelle joie !


4. Trouvez les antonymes :

  1. patient

a. impoli
  1. poli

b. maladroit
  1. honnête

c. timide
  1. prudent

d. malhonnête
  1. responsable

e. irresponsable
  1. gentil

f. imprudent
  1. adroit

g. méchant
  1. optimiste

h. doux
  1. sociable

i. impatient
  1. dur

j. pessimiste


5. Lisez le dialogue ci-dessous


Marc vient de présenter sa fiancée à sa nombreuse famille. Il raccompagne la jeune fille et revient chez lui, toute la famille se réunit pour donner son avis sur la jeune fille. Chacun lui trouve un défaut : le père, la mère, la sœur, les cousins, la grand-mère, les tantes et les oncles...
  • Elle a un nez trop long !
  • Elle n'est pas sportive !
  • Elle ne lit pas de journaux !
  • Elle n'a pas de goût, son chapeau est affreux (démodé).
  • Elle ne sait pas faire la cuisine.
  • Elle jette l'argent par les fenêtres.
  • Elle est trop timide et rougit tout le temps.
  • Elle ne comprend rien à la musique moderne. Etc.

Marc écoute tout ça et il dit:

— Peut-être c'est juste, tout ce que vous dites. Mais en revanche elle a une très grande qualité... Elle est orpheline !


a) Jouez les scènes suivantes. En parlant employez tous les mots et expressions appris :

  1. Un jeune homme présente sa fiancée à tous les membres de sa nombreuse famille (grands-parents, père, mère, sœur cadette, cousin, cousine, oncle, tante, nièce, neveu). Chacun pose des questions à la fiancée.
  2. Vous fêtez votre anniversaire. Vos parents proches et éloignés sont invités chez vous. Vous présentez vos amis à vos parents.
  3. Vous venez en vacances chez votre tante qui habite une autre ville. Elle a une famille nombreuse. Le soir de votre arrivée toute la famille se réunit, on vous demande des nouvelles de vos parents.


6. Traduisez :


1.У нас большая семья: отец, мать, мой младший брат, его жена, мой племянник, мой муж, мои дети (сын, дочь) и я. 2. У нас очень дружная семья. 3. Мои родители уже пожилые. 4. Отец ещё работает, он инженер. 5. Мать занимается домашним хозяйством. 6. Мой брат женат. 7. Его жена — преподаватель истории. 8. Их сыну 9 лет, его зовут Саша. 9. Он ходит в школу. 10. Мой брат старше жены на два года. 11. Я замужем вот уже 20 лет. 12. Нашему сыну 18 лет, а дочь моложе его на 10 лет. 13. Наш сын похож на бабушку, а дочка похожа на отца. 14. Она очень любит своего двоюродного брата. 15. По вечерам мы любим говорить о том, что сделали за день. 16. Мы всегда говорим то, что думаем. 17. Мой сын женат. 18. Его жена переводчик. 19. У них двое детей. 20. Моя дочь недавно вышла замуж.

UNITÉ III

BELLES PAGES DE LA LITTERATURE FRANÇAISE


Lisez les textes ci-dessous.


Souvenirs d'enfance

Ma famille représente pour moi une espèce de forteresse, où je suis toujours assuré de rencontrer protection et amour. Au repas du soir, assemblées autour de la table, nous savons que nous sommes à la fois cinq personnes et un seul être. Nous formons un tout indivisible et nous en prenons consience, comme les chevaliers du roi Arthur assis à leur table ronde. Mon père représente la sécurité, la solidité, l'honnêteté, la droiture. Il est d'un calme parfait et rien n'est plus réconfortant que le calme lorsque les chagrins ou les ennuis tentent de faire bouillir la machine et sauter les nerfs. Ma mère représente la joie, l'amour, la tendresse, la bonne humeur. Je suis assuré que mon destin eût été tout autre si notre famille n'avait pas connu une aussi entière sérénité.


D'après Yves Montand, Du soleil plein la tête


L'amour paternel

Le père Goriot parle de ses filles à son voisin de pension Eugène de Rastignac, un jeune homme qui cherche à faire sa carrière dans la capitale.


Mes deux filles m'aiment bien. Je suis un heureux père. Seulement, mes deux gendres se sont mal conduits envers moi, je n'ai pas voulu faire souffrir ces chères créatures de mes dissensions avec leurs maris, et j'ai préféré les voir en secret. Ce mystère me donne mille jouissances que ne comprennent pas les autres pères qui peuvent voir leurs filles quand ils veulent. Moi, je ne le peux pas, comprenez-vous? Alors je vais, quand il fait beau, dans les Champs-Elysées, après avoir demandé aux femmes de chambre si mes filles sortent. Je les attends au passage, le cœur me bat quand les voitures arrivent, je les admire dans leur toilette, elles me jettent en passant un petit rire qui me dore la nature comme s'il y tombait un rayon de quelque beau soleil. Et le reste, elles doivent revenir. Je les vois encore! l'air leur a fait du bien, elles sont roses. J'entends dire autour de moi: voilà une belle femme! Ça me réjouit le cœur. N'est-ce pas mon sang! J'aime les chevaux qui les traînent, et je voudrais être le petit chien qu'elles ont sur leurs genoux. Je vis de leurs plaisirs. Chacun a sa façon d'aimer, la mienne ne fait pourtant de mal à personne, pourquoi le monde s'occupe-t-il de moi? Je suis heureux à ma manière.


Honoré de Balzac, Le père Goriot


L'enfant unique


Si je ne savais pas ma table de multiplication, si je renversais mon encrier sur ma blouse de velours bleu, si je mangeais avec excès des bonbons et des pommes tapées, si je me refusais obstinément à réciter « Les animaux malades de la peste », si je me faisais en tombant une bosse au front, s'il pleuvait, s'il ventait, c’était que je n'avais pas de frère. Un soir, à table, je m'avise de mettre à la dérobée une pincée de poivre sur la part de tarte à la crème réservée à la vieille Mélanie qui raffole de sucreries. Ma chère maman me prend sur le fait et me reproche cette action qu'elle estime de nature à ne faire honneur ni à mon esprit ni à mon coeur. Ma tante Chausson, qui renchérisse sur ce jugement et voit dans cette espièglerie la preuve d'une dépravation profonde, m'en excuse sur ce que je n'ai ni frère, ni sœur.

— II vit seul. La solitude est mauvaise, elle développe chez cet enfant les instincts pervers dont il porte en lui les germes.

Mon état d'enfant unique offre à mon avis de précieux avantages: ceux, entre autres, de n'être jamais contrarié; de ne partager avec personne l'amour de mes parents. En même temps, je souhaite un petit frère pour l'aimer. Car mon âme est pleine d'incertitudes et de contrariétés.

Un jour, je demande à ma chère maman de me dire en confidence si elle ne pense pas à me donner un petit frère.

D'après Anatole France, La vie en fleur


Une famille nombreuse


Dans le passage ci-dessous Laurent Pasquier parle de sa famille avec son camarade de classe.


« Cinq enfants, Justin! Toi, tu es fils unique. Fils unique! Je ne peux pas imaginer ce que ça représente, moi, qui ai toujours eu une petite sœur à garder, à faire jouer. Cinq enfants! Et encore, nous devrions être sept, je te l'ai dit. Il y a eu Marthe et Michel, qui sont morts. Il y a des années de cela, et maman parle d'eux presque tous les jours. Elle pense à eux tous les jours. De temps en temps, elle se trompe, elle m'appelle Michel. Et pourtant, il y a des années! Avant d'habiter ici, nous étions rue Vandamme. J'aimais notre maison de là-bas, mais il a fallu la quitter à cause d'une colère de papa. Les colères de papa sont terribles. Quand il commence, quand je sens qu' il va commencer, mon cœur s' arrête et j' ai tout de suite les mains froides, et pourtant nous y sommes habitués. Enfin on a déménagé. Comme toujours papa disparaît, à cause de son travail, et c'est maman qui s'occupe des meubles et de tout. Elle parle aux hommes, aux déménageurs, d'une façon si gentille: elle n'a jamais d'histoire. Il vaut mieux que papa ne soit pas là. J'aime ce quartier: ça sent les livres, l'étude, l'école. C'est un nouveau Paris, plus intelligent que l'ancien et pauvre, malgré tout. J'aime mieux ça: nous sommes pauvres et je ne me sens à l'aise que dans les quartiers où notre pauvreté est d'accord avec le reste.


D'après Georges Duhamel, Le jardin les bêtes sauvages

Les recommandations de ma mère


II n' y a, entre ma mère et moi, que les mots d'ordre de la vie de tout les jours que j'essaie d'appliquer le mieux possible parce que je l'aime:

Ne sors jamais sans tes gants.

On ne se retourne pas dans la rue.

On ne croise pas les jambes.

Tiens, voilà de la monnaie pour les pauvres.

On ne dit pas le prix des choses.

Finis ce que tu as dans ton assiette. Songe qu' il y a des gens qui n'ont rien à manger.

On ne juge pas ses parents.

J'exige que tu aies de bonnes notes. Tu m'en seras reconnaissante plus tard. Le bagage des examens est encore le meilleur capital que l'on possède.

As-tu dit tes prières en te couchant? On se brosse les mains avant chaque repas et les dents après. On ne parle pas à table.

On dit "oui, maman", "non, maman", "oui, monsieur", "non, monsieur", les gens ne sont pas des chiens.

On n'adresse pas la parole aux étrangers, pas plus qu'on ne leur répond s'ils vous adressent la parole.

On est économe. L'argent ne fleurit pas et ta famille l'a parfois gagné durement.

Depuis combien de temps ne t'es-tu pas confessée?

Remets-tu ton âme à Dieu chaque matin avant de commencer ta journée?

Ne te regarde pas dans la glace. Ce n'est pas la beauté extérieure qui compte.

Les professeurs ont toujours raison. On ne juge pas ses parents.

L'argent ne se touche pas. C'est extrêmememt sale. Cela se met dans une banque quand on est grand et dans une tirelire quand on est petit.

Et ainsi de suite, pour chaque moment de la journée, pour chaque geste, les menues règles qui feraient de moi une petite fille bien élevée et heureuse. C'est pour ton bien. Je te la répéterai jusqu'à ce que ça te soit « entré dans la tête une fois pour toutes ».

Et c'est vrai que, spontanément, je fais les révérences aux visites qui entrent et qui sortent, aux amis de ma mère rencontrés dans la rue. C'est vrai que je pèle mon orange en la maintenant avec une fourchette, que je n' écrase pas mes légumes dans la sauce, que je présente un couteau le manche en avant, que je ne m' assieds pas à table avant qu'on m'y autorise, que je ne sors de table que si on m'en donne la permission, que je ne dis pas un mot si on ne m'adresse pas la parole. C'est vrai que de faire tous ces trucs me facilite de reconnaître mes semblables et d'adapter mon comportement. Je me sens initiée et j'en suis fière.

Après avoir bien réfléchi à tout ce lavage de cerveau intensif, cruel et profond, et après avoir analysé la nécessité de chaque règle, il reste bien peu à garder de mon éducation: manger proprement et être courtois.


D'après Marie Cardinal, La clé sur la porte


Desiderata


Elle regrette son bonheur passé, sa joie de petite fille dans l'humble maison de pêcheurs au bord de la mer opaline. Elle se souvient de la douceur des jours de son enfance.

Son père, qui est italien, lui apprend à chanter des airs d'opéra et sa mère, qui est espagnole, lui montre comment danser le flamenco.

Le couple mène une existence frugale dans ce petit port tranquille de la Méditerranée. Le père péche et la mère vend les poissons au marché. Rien ne vient troubler la ligne droite de leurs destinées sans surprise et sans éclat.

Le soir, assis devant la porte de leur maison, le père au visage ridé par le soleil et la mère aux cheveux déjà grisonnants contemplent en silence le temps qui passe sans chercher à le retenir.

Ils ont près de quarante ans tous les deux, lorsqu'est née la petite fille. Ils l'accueillent comme un don du ciel après deux enfants morts à la naissance et l'appellent Desiderata.

Elle est le plus mignon des bébés ... Une peau douce et satinée comme un fruit mûri au soleil, un sourire enjôleur, des cheveux soyeux qui ondulent légèrement. Un caractère docile et aimant, une gaieté naturelle qui séduit tous ceux qui l'approchent.

Très vite la petite fille se met à babiller et à chantonner. Elle marche à huit mois et parle à un an. En avance sur tous les autres bambins, elle est la fierté de ses parents et de tout le village. À chaque fête, on se l'arrache. C'esr Desiderata par-ci, Desiderata par-là. «Dis-nous une comptine, danse une farandole, récite un poème, joue-nous un air de piano!»

Desiderata ne se fait pas prier, elle aime faire plaisir et être admirée.


D’après Anne-Marie Trekker , Le conte du voile noir