Межкультурные коммуникации. Proverbes

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rces, les tensions et les conflits de la socit fodale ("Largent ard gens") ou voquent des rivalits anciennes entre rgions ("Niais de Sologne qui ne se trompe qu son profit"). Ce sont des proverbes mallables. Les clercs qui les utilisent les rlaborent sans cesse. Ils faisaient autorit, ct de la Bible, dans les sermons. Se sont constitus lusage des prdicateurs des recueils de proverbes : Hic incipiunt proverbia in gallico, Principia quorundam sermonum qui dmontrent pratiquement comment lon peut prendre des proverbes comme point de dpart de sermons. Les proverbes sont appuys de citations bibliques. On ne trouve pas de recueils similaires dans dautres pays europens (ni en Allemagne ni en Espagne).

- A la fin du XIIe sicle, Mathieu de Vendme propose une dfinition qui donne cet lment une place essentielle : "Le proverbe est une sentence commune laquelle lusage accorde foi, que lopinion publique adopte et qui correspond une vrit confirme". La sentence mmorise devient proverbe : la rptition, la projection dans la mmoire du peuple la fait passer du particulier au collectif.

- Cest au XIIIe sicle que le mot proverbe apparat en France, dans les fables de Marie de France.

- Les Distiques de Caton. Ils fournissaient au Moyen ge en pigraphes la plupart des ouvrages. Au XIIIe sicle, le recueil latin devient par le travail de traducteurs une collection de proverbes. Jusquau XVIIIe sicle, des ditions et traductions italiennes, allemandes, hollandaises paraissent.

- Proverbes des Sages, Diz et Proverbes des Sages philosophes. XIVe et XVe sicles. Ce sont des quatrains moraux. Certains ont eu un tel succs quun certain nombre dentre eux sont passs en proverbes et ont t introduits comme tels dans les recueils populaires.

- XVe et XVIe sicles. Les crateurs procdent soit par simple juxtaposition de proverbes faisant voler leur sens en clats (Villon, Ballade des proverbes), soit par accumulation qui mlange proverbes authentiques et proverbes invents (Rabelais, Gargantua, XI), soit encore par commentaires provocateurs (Montaigne et Cervants).

- Philippe Broalde, Oratio proverbium (1499) : pose ladage comme riche dune sagesse quil faut dvoiler et dvelopper.

- Erasme a t parmi les premiers fournir une dfinition du proverbe, tudier son apport culturel et prparer lui-mme, entre 1500 et 1530, un recueil dadages. Il publie partir de 1500 plusieurs volumes dadages. Le proverbe est pour Erasme un des moyens les plus srs dviter le langage trivial. Fonction discriminative du proverbe qui permet de ne pas sexprimer comme tout le monde. Erasme saisit des fragments du langage populaire pour mieux se dmarquer de ce mme langage. Ncessit que le proverbe soit grec ou latin. "Parole connue qui se distingue par quelque origine spirituellement savante". La dfinition loriente du ct de la culture savante et du ct de lornement stylistique. Il nest pas question dun contenu moral. Mtaphore, allusion savante. Mais pas la comparaison : cette dernire est trop explicite pour servir dornement au discours, et condamne une sentence comme "Lenvie, comme le feu, gagne ce qui est au-dessus delle". Mtaphore et ellipse sy conjuguent pour leur confrer cette obscurit minimale sans laquelle, pour Erasme, il nest point dadage.

- Les Humanistes collectionnaient les proverbes. Ils citaient des Proverbia rustica et des sententiae littraires. Cest au XVIe sicle que lon commence commenter les proverbes. Les ouvrages : Henri Estienne, Projet de livre intitul de la Prcellence du langage franois (1579); tienne Pasquier (1529-1615), Recherches de la France; Fleury de Bellingen, ltymologie ou explication des proverbes franais, divise en trois livres par chapitres en forme de dilaogue (1656); Antoine Oudin, Curiosits franaises, pour supplment aux dictionnaires. Recueil de plusieurs belles proprits, avec une infinit de proverbes et quolibets, pour lexplication de toutes sortes de livres (1640).

- Ils sont passs de labus la dchance sociale. Parodie de Rabelais et de Cervants.

- Lis la rhtorique, lemploi courtisan et lettr au XVIe sicle, ils sont renvoys au "populaire" aux XVIIe et XVIIIe sicles. Alors se dveloppe la maxime, laphorisme individuel.

- Au XVIIe sicle, les soulvements populaires obligent les intellectuels prendre parti pour ou contre leur emploi. Csar Oudin (1640) dans les Curiosits franaises, classe les proverbes ou expressions proverbiales en catgories : familires, vulgaires, basses, triviales.

- Les proverbes sont, jusqu la fin du rgne de Louis XIII, le support dun jeu qui fait fureur dans les salons parisiens et les collges : sayntes, nigmes dont le "mot" est un proverbe. Mais aprs la Fronde (1648), les proverbes deviennent la cible des intellectuels de Louis XIV. La Fontaine, contre-courant, admire les proverbes, en fait la trame de ses fables et en cite quelques uns en langue vernaculaire (ex. : "le Loup, la mre et lenfant", Fables, IV, 16, sachve sur un proverbe picard). Indiffrencis au XVIe sicle, le proverbe et la maxime vont dissocier leurs destins au XVIIe sicle. Les maximes sont dornavant les "proverbes des gens desprit". Le proverbe passe de mode et se trouve abandonn la culture populaire, au burlesque, aux valets et aux paysans de la comdie.

- Aux XVIIe et XVIIIe sicles : discrdit du proverbe, floraison de la maxime. Adrien de Montluc donne la Comdie de proverbes (1616), o il les met en litanie pour en ridiculiser lemploi. Vaugelas, dans ses Remarques sur la langue franaise (1647) proscrit le proverbe. Concurremment la maxime fleurit.

- Au XVIIIe sicle, en France : le proverbe dramatique = courte pice de thtre dont le titre et le mot de la fin est un proverbe laiss la sagacit du spectateur. Carmontelle (1717-1806).

- Le jeu des proverbes reste la mode jusquau XVIIIe sicle (avec Coll, Carmontelle et Berquin).

- Lveil des nationalits et le romantisme vont remettre la mode les contes et les proverbes. Sont effectus en France les premiers recensements systmatiques. Ex. : celui de La Msangre (1827) et le Livre des proverbes franais dAntoine Leroux de Lincy (1840). La recherche philologique allemande suit partir de 1859. Edmund Stengel, Adolf Tobler.

- Cette vogue produit plusieurs oeuvres originales o la culture populaire semble rgnrer lart salonnier : Quitte pour la peur (1833) dA. de Vigny et On ne badine pas avec lamour (1834) et Comdies et proverbes (1840) dA. de Musset.

2) Origines de la devise.

Les cris de guerre mdivaux permettant lidentification des combattants au visage cach par le heaume. Sentences accompagnant les emblmes hraldiques. La mode des devises date des guerres dItalie : imitant la noblesse, crivains et imprimeurs signrent leurs oeuvres de formules plus ou moins emblmatiques ou anagrammatiques, de Clment Marot ("La mort ny mord") Maurice Scve ("Non si non l"). Tourn en drision par du Bellay (Dfense et Illustration de la langue franaise, II, 11), lusage de la devise disparut aprs 1565.

3) Origines de la maxime.

- Chez les latins : phrase dans laquelle on dit beaucoup de choses en peu de mots. Idal chez les Romains : la concision. Substantifs plus que verbes. Art de la concision. conomie de roches sur lesquelles on crivait. Les crivains en craient. De lcriture au proverbe.

- Pour Quintilien, la brevitas soppose la copia, elle se signale par la densit dune forme qui dit beaucoup en peu de mots. Ce souci de concision, li lexigence de la clart demeurera toutes les poques la vertu classique par excellence.

- Au Moyen Age, la doctrine des Pres de lglise est compile sous forme de sentences par Anselme de Laon, Pierre Lombard, Robert de Melun, etc. La sentence est dessence thologique mais elle garde son caractre de proposition personnelle. Le plus clbres des sententiaires est Pierre Lombard. Il a laiss un recueil de textes des Pres dogmatiques, dans lequel sont rassembls des sentences sur des problmes trs varis.

- Cette mode continue au XVe sicle, mais en franais et sous forme de quatrains mo