John Maynard Keynes

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>Prйference

pour la Emploi

liquiditй

 

 

 

 

Anticipations Efficacitй

des marginale Revenu

entrepreneurs du capital

 

 

 

 

 

4. La politique йconomique en йconomie ouverte.

 

  1. la valeur de la monnaie nationale.

 

Dans la Thйorie gйnйrale... Keynes raisonne principalement en йconomie fermйe. Bien quil ne nous ait pas laissй une prйsentation systйmatique de sa thйorie dans lhipothиse dun systиme ouvert, il nignorait rien de la question des йchanges extйrieurs,qui se trouve dйjа au coeur de Monnaie et finance indiennes et qui sera encore, trente ans plus tard, lobjet de son projet de rйforme du systиme monйtaire international. Il vivait а une йpoque particuliиrement mouvementйe au point de vue des relations internationales et il na pas cessй de sy intйresser tout au long de sa carriиre dйconomiste.

Keynes a ainsi consacrй nombre de ses йcrits de lentre deux guerres а batailler contre les erreurs de la politique йconomique menйe dans son pays. La contreverse la plus cйlиbre la opposй en 1925 а Winston Churchill. Celui-ci, qui йtait alors chancelier de lEchiquier, avait dйcidй de retablir lйtalon-or а la paritй davant guerre; ce qui revenait а rййvaluer la livre par rapport au dollar de 10%. Les prix des produits anglais en dollar se trouvaient ainsi renchйris de 10%. Une telle mesure naurait une justification йconomique que si les Etats-Unis avaient connu une inflation plus rapide que la Grande-Bretagne, ce qui nйtait pas le cas. Dans ces conditions les consйquences sur les industries exportatrises anglaises йtaient immйdiatement prйvisibles: compйtiti-vitй en baisse, efforts des entrepreneurs pour rйduire les salaires, troubles sociaux et, finalement, protection douaniиre et/ou dйvaluation inйvitable de la livre.

Les faits vйrifiиrent en tout point les prйvisions de Keynes jusquа la dйvaluation de la livre en 1931, bientфt suivie de linstauration dun tarif douanier trиs protectionniste. Keynes qui avait dйnoncй lйtalon-or comme une relique barbare des 1923 dans la Rйforme monйtaire, nйtait aucunement sensible au mythe de la livre forte et ne comprenait pas que - au nom des prйjugйs dun autre вge - Churchill ait pu compromettre la santй de lйconomie britannique. Partant de lа, lйquipement extйrieur devait кtre atteint par les moyens pйnalisants en termes demploi.

 

b).la politique de relance.

 

La contreverse de 1925 na quun intйrкt historique. Les partisans de lйtalon-or pensaient que le niveau du taux de change importait peu, car les prix et les salaires ne pouvaient manquer de sajuster de telle sorte que la competitivitй fыt maintenue. Au contraire, йtant donnй le sous-emploi qui existait dйjа en Grande-Bretagne, Keynes йtait opposй а toute rййvaluation de la livre. Rйaliste, il savait bien que le coыt йlectoral dune baisse des salaires nominaux йtait trop йlevй pour un gouvernement dйmocra-tique et, de fait, а la fin des anйes vinght; il constatait que les prix avaient bien diminuй depuis le rйtablissement de lйtalon-or, les salaires nominaux navaient pratiquement pas bougй. A lйvidence, la situation des entreprises avait empirй ce qui expliquait pourquoi lemploi ne parvenait pas а augmenter.

Dиs cette йpoque, avant mкme le dйbut de la crise de 1929, Keynes recommandait que lEtat prкt linitiative dune relance par des grands traveaux publics. En 1930, il prit parti pour une politique monйtaire volontariste accompagnйe par la mise en place dun systиme protectionniste. Keynes, en effet, nйtait pas alors favorable а une dйvaluation de la livre pour des raisons liйes essentiellement а son rфle de monnaie de rйserve.[1,p68].

 

 

c).les enseignements de Keynes et la crise actuelle.

 

Lйpisode prйcйdent rйlиve les grandes lignes des recommandations que Keynes pourrait formuler aujourdhui, face а la crise demploi. Il demanderait dabord que, au delа des discours, lobjectif de plein-emploi retrouve une prioritй effective. Dans une optique macroйconomique, le retour au plein-emploi passe par des politiques de relance qui se dйclinent, comme on la vu, а la fois sur le plan budgйtaire et sur le plan monйtare: Toutefois il ne manquerait pas de rappeler les йlйments suivants:

-Dabord que lon ne peut pas relancer lйconomie dans un seul pays tout at maintenant la paritй de la monnaie en rйgime de libre йchange et de libertй des monuments de capitaux. Comme nous avons appris, depuis Keynes, quune dйvaluation (ou un tarif protectionniste, qui revient а peu prиs au mкme rйsultat) ne parvienent pas а dйlivrer une йconomie trиs ouverte comme celle de la France - de la contrainte extйrieure, on voit que le cadre idйal dune politique de relance serait lUnion Europйene (beaucoup plus fermйe; dans son ensemble, а lйgard du reste du monde). Keynes nйtait dailleurs pas loin de cette vйritй lorsquil expliquait, dans le Traitй..., que le succиs de la politique monйtaire de relance supposait la coopйration internationale.

-Ensuite que, mкme en faisant abstraction des mouvements de capitaux йventuellement dйstabilisant; lefficacitй de la politique monйtaire nest pas toujours garantie.

Il y a en effet une grande diffйrence entre la relane par le budget qui peut avoir un impact direct sur la demande globale et la relane monйtaire qui a nйcessairement un impact indirect via la baisse du taux dintйrкt. Tout dйpend de lйlasticitй de linvesti-ssement au taux dintйrкt.Or on sait quil ne suffit pas de baisser le coыt des emprunts pour convaincre les entreprises dinvestir. La condition essentielle de linvestissement est la confiance des entrepreneurs dans lavenir, lanticipation dun redйmarrage de la demande.

A la fin des anйes vinght, la rentabilitй des entreprises britanniques йtait insuffisante. Ce nest pas le cas pour les entreprises franзaise daujourdhui. Mais le manque de confiance dans lavenir, liй а limportance du chфmage aussi bien quа la mondialisation, suffit а expliquer dans loptique keynйsienne pourquoi les entreprises ninvestissent pas malgrй des taux dautofinancement record.[1,p 68].

 

 

III.L hйritage de Keynes dans la pensйe йconomique contemporaine.

 

Aprиs avoir regnй presque sans partage sur lanalyse macro-йconomique et inspirй les politiques йconomiques des Trente Glorieuses, la pensйe keynйsienne a subi, depuis le dйbut des anйes 70, des revers de fortune et des attaques thйoriques dйsavantrises, qui ont pu suggйrer quelle pouvait dйsormais кtre rangйe au magasin des idйes dйpassйes. Le discrйdit qui pиse sur les analyses qualifiйes keynйsiennes, parmi les йconomistes europйens, et notamment franзais, na dйgal que la dйfiance ou le sentiment dimpotence que suscitent les politiques macroйconomiques dites keynйsiennes. Pourtant, la plupart des difficultйs macroйconomiques dont souffrent aujourdhui les йconomistes europйens ont des airs rйsolument keynйsiens, la rйthorique politique йgalement; а tout le moins peut-on y diagnostiquer des dйsйquilibres - chфmage, faiblesse de la croissance, de la demande, etc. - qui ne semblent pas en passe de se corriger spontanйment par le seul jeu du marchй.

Depuis environ deux dйcennies, aux Etats-Unis surtout, de nouveaux courants dana-lyse macroйconomique, revendiquant plus ou moins explicitement lhйritage de la pensйe keynйsienne, cherchent а redonner des fondements et une legitimitй aux institutions keynйsiennes et aux interventions qui sen rйclament.[1,p.62 ].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.Les keynйsiens.

 

Alors, on peut dire que la pensйe de Keynes a donnй lieu а des interprйtations diverses. Tout un courant dominant sest efforcй de rйaliser la synthиse entre les analyses nйo-classique et keynйsienne: en tйmoignent les traveaux de Hicks et de Samuelson. Plus rйcement, la thйorie du dйsйquilibre, courant reprйsentй en France par E. Malinvaud et Benassy, reformule lйquilibre gйnйral en intйgrant certaines hypothиses de Keynes (rigiditй des prix en courte pйriode).

Dautres thйoriciens incistent au contraire sur la rupture entre Keynes et lйconomie classique. Cest le cas de lEcole de Cambrige avec J. Robinson et certains йcono-mistes franзais (Barrиre, Fitoussi, Poulon).

Enfin les successeurs de Keynes, en йlargissant son analyse а la longue pйriode, ont йlaborй des modиles de croissance spйcifiant les conditions de lйquilibre sur les marchйs. Les plus connus sont ceux de Harrod et Damar.

Les politiques dites keynйsiennes dйsignent dabord les politiques anticrise de relance par la demande. Plus largement, elles englobent les politiques sociales et les politiques de plein-emploi dйveloppйes aprиs la Seconde Guerre mondiale а partir des rapports Beveridge (1942 et 1944) qui constituent leur soubaissement doctr