John Maynard Keynes

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tir de lanticipation par les entrepreneurs dun niveau de demande pour les biens de consommation et pour les biens de lйquipement...

La demande effective se traduit alors par une offre effective et une seule.Celle-ci se rйalise а partir des plans de production anticipйs, si les hipothиses йtaient multiples, une fois les dйcisions prises; il n y a quune seule rйalisation. Mais il ny a quune chance trйs limitйe que la demande de biens de consommation globale anticipйe sajuste exac-tement а celle rйelement rencontrйe. De plus, rien nassure que les biens de production demandйs et les biens de consommation anticipйes soient dans de bonnes proportions...

Il en rйsulte toujours un risque de sous-utilisation des capacitйs productives ou dinsuffisance de biens dйquipement... Dans le schйma keynйsien loffre ne crйe pas exactement la demande correspondante: nous sommes en totale contradiction avec la thйorie classique pour laquelle la loi de J-B Say affirme lйquilibre macroйconomique. [6,p326-327]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La place de lemploi du revenu de la monnaie et du niveau dactivitй dans lйconomie de lEtat, selon Keynes.

 

Dйpences de biens

de consommation

prйvues.

 

 

 

 

Anticipations Demande

des effective.

entrepreneurs.

 

 

 

Dйpencses de Plans de production

biens dйquipe- mis en oeuvre par

ment prйvues. les entreprises

= offre .

 

 

 

Rйtroaction

 

 

Depenses

rйelles.

 

 

Revenus. Niveau demploi.

 

 

 

 

 

 

e).le remиde pour lutter contre le chфmage.

 

Forgй dans les anйes trente en rйaction au laissez-faire des йconomistes nйo-classiques, le modйle keynйsien constitue un vigoureux plaidoyer pour une politique active de lutte contre le chфmage pour les mesures de soutien de la demande. Rappelons que, dans lapproche nйo-classique, la rationalitй des comportements individuels et le bon fonctionnement des marchйs suffisent а rйaliser lйquilibre entre loffre et la demande sur tous les marchйs y compris celui de travail. En cas de chфmage lexcиs de loffre de travail sur ce dernier marchй provoquera une baisse des salaires qui incitera les entreprises а embaucher davantage et certains chфmeurs а abandonner leur recherche demploi. En dautres termes, pour les nйo-classiques, les demandeurs demploi sont des gens qui ne sont pas intйressйs а travailler au taux de salaire courant: tout chфmage est volontaire, lйconomie tourne toujours au plein emploi et de capacitйs de production, toute politique йconomique est superflue.

Pour J.-M. Keynes, а linverse, lajustement par la baisse des salaires ne sopиre pas car il se heurte а lopposition des salariйs. Si les salaires nominaux sont rigides а la baisse, la seule faзon de stimuler lembauche des entreprises consisterait, si lon s en tient aux hipothиses nйo-classiques, а favorises une hausse du niveau gйnйral des prix et donc une baisse des salaires rйels, en accroisement la masse monйtaire. Labaisse des salaires rйels ne joue toujours quun rфle secondaire chez Keynes dans la rйduction du chфmage. Le volume demploi est en effet dйterminй par le niveau de la demande effective , cest-а-dire de la demande anticipйe par les entrepreneurs,qui conditionne leur plans dinvestissement.

Pour un niveau donnй du taux dintйrкt, linvestissement sera dautant plus rentable et donc soutenu, que la demande effective sera elevйe. Mais laccumulation dinvestis-sement tend mйcaniquement а rйduire la rentabilitй attendue des nouveaux projets. Lorsque celle-ci tombe en dessous du taux dintйrкt, linitiation а investir devient nulle, linvestissement chute et avec lui lemploi.

Le remиde consiste а redresser linitiation а investir en baissant le taux dintйrкt, ce que la politique monйtaire est а mкme dobtenir en acroissant loffre de la monnaie. Mais Keynes doutait que cela soit suffisant. Pour mieux encourager les entreprises а investir, il suggйrait dacroitre simultanйment la dйpense publique, autrement dit de pratiquer une politique budgйtaire expansive. Le surcroоt de dйpense publique naura en effet dimpact positif sur lactivitй que sil nest pas compensй par une hausse йquivalente des impфts. Il est donc justifiй de laisser le dйficit public saccroоtre dans les pйriodes de sous-emploi. Le mкme rйsultat pourrait en principe кtre obtenu par une baisse des impфts. Mais lorsque le chфmage est elevй, le risque est grand que les mйnages inquiets pour lavenir, йpargnent une partie de ce surcroоt de revenu au lieu de le dйpenser, de sorte que leffet sur la demande sera moindre.

En soutenant la demande prйsente et en orientant favorablement les anticipations des entreprises concernant la demande future, la politique йconomique a donc la possibilitй de lutter efficacement contre le chфmage. Mais lapproche du plein emploi, la poursuite de la politique expensive risque de susciter de nouveaux dйsйquilibres en loccurence un excиs de demande sur le marchй de biens et donc une hausse du niveau gйnйral des prix. Sans doute lemploi et la croissance forment-ils les deux premiers cфtйs de ce quon a appelй le carrй magique des objectifs de la politique йconomique. Mais celle-ci doit aussi veiller а prйserver la stabilitй des prix et lйquilibre des йchanges extйrieurs.[4,p692].

 

f).la place de la monnaie dans lйconomie de lEtat lefficacitй marginale du capital.

 

La monnaie cesse dкtre considerйe comme un simple lubrifiant, un voile. La monnaie nest pas neutre, elle ninfluence pas seuleument le niveau des prix, mais йgalement le niveau de la production. Pour Keynes lefficacitй marginale du capital est trиs prйcise-ment le taux interne de rendement (ou le taux de rentabilitй interne) le plus йlevй quil est possible dobtenir en augmentant dune unitй linvestissement dans lensemble de lйconomie. Par rapport aux nйo-classiques (qui parlent de productivitй marginale du capital), loriginalitй de Keynes sur ce point rйside seuleument dans le fait - mais il est dйcisif - quil affirme que les projets futurs quil sagit dactualiser avant de dйcider ou non dinvestir sont incertains. Ils dйpendent donc daprиs Keynes - des anticipation des entrepreneurs cest-а-dire de la faзon dont ils perзoivent lavenir. Ces anticipations peuvent se modifier brutalement et jouer ainsi un rфle en gйnйral plus dйcisif que les variations du taux dintйrкt sur le niveau de linvestissement. [4,p713].

g).lapproche en termes de flux.

 

La troisиme rupture est au niveau des instruments: а lapproche traditionnelle en termes de prix, Keynes va substituer une approche nouvelle en termes de flux, privilйgiant le circuit contre le marchй. Dou lutilisation des agrйgats (investissement, consommation, revenu, dйpence, йpargne): lidйe nest pas certes neuve; elle rejoint certaines analyses de Quesnay et de Marx, du prosessus de production naоt une redistribution de revenus qui engendre а son tour une dйpense et donc un achat de produits; le marchй napparaоt alors que comme un moment de circuit. La rйgulation, lintervention de lEtat et donc la politique йconomique deviennent dйsormais possibles; car sil est impossible et dйraisonnable de prйtendre а suivre la trace dans lйconomie nationale les gouttes deau que sont les micro-dйcisions, il devient possible de suivre les consйquances de macro-dйcisions,lйvolution des principaux agrйgats.[6,p75].

 

 

 

 

 

 

Schйma de la thйorie keynйsienne simplifiй.

 

 

Revenu Consommation Demande

effective

 

 

 

Propension а

consommer Investissement Production

 

 

 

 

Politique Taux dintйrкt Initiation а

monйtaire investir